Fait divers révélateur d’une époque : une jeune femme s’est vu refuser l’entrée à son lycée Edmond-Rostand à Saint-Ouen-l’Aumône (dans le Val-d’Oise) à cause de sa tenue vestimentaire.
Décolleté trop plongeant ? Haut transparent ? Jupe trop courte pour qu’elle s’asseye dessus ? Que nenni ! La demoiselle, musulmane, aurait porté une tenue jugée- horresco referens - « à connotation religieuse ».
Burqa ? Niqab ? Tchador ? Aucunement, elle ôtait son voile à l’entrée de l’établissement, comme la loi l’y oblige. En revanche, sa jupe est trop longue et trop sombre, donc évoque ce caractère religieux tant honni de notre époque, pétrie de laïcisme.
Pour l’inspection, « cela fait partie de l’éducation de faire des remarques aux élèves dont la tenue est provocante, comme pour une jeune fille qui vient à l’école le ventre à l’air. Ici, c’est plutôt une tenue qui rappellerait une croyance. Notre rôle est aussi de rappeler un certain nombre de principes comme la décence, le respect des personnes qui nécessitent une tenue correcte. »
Donc, une jupe longue n’est pas plus décente qu’un ventre à l’air. Dites, messieurs les inspecteurs, au sujet de la chasteté pré-maritale, a-t-on encore le droit ?