Dans une note adressée aux secrétaires à l’Energie et au Trésor, le président américain Obama a déclaré qu’après des examens effectués, il est arrivé à cette conclusion que le pétrole et ses dérivés sont suffisamment offerts sur les marchés mondiaux pour compenser le vide du pétrole iranien.
Obama devrait déclarer, dans le délai fixé qui a expiré vendredi, sa décision sur le durcissement des sanctions anti-iraniennes. Le communiqué de la Maison Blanche a été émis, hier, justement à ce propos.
Selon ce communiqué à partir de trois mois au plus tard les sanctions seront mises en vigueur, frappant les acheteurs du pétrole iranien et les banques étrangères qui effectueront des transactions avec la banque centrale iranienne. Cela intervient au moment où les critiques contre les politiques de la Maison Blanche et les inquiétudes sur les marchés énergétiques, ne cessent de s’empirer, en dépit des promesses de la Maison Blanche.
L’intensification des sanctions contre l’Iran durant des dernières semaines ont provoqué l’envolée du baril sur les marchés mondiaux et la hausse sans précédent du prix à la pompe aux Etats-Unis ainsi qu’en Grande-Bretagne et dans plusieurs pays européens. D’autant plus que Washington et Londres se sont vus contraints de puiser dans leurs réserves stratégiques pour contrôler le marché.
Il y a une dizaine de jours, la secrétaire générale du Font Monétaire International, FMI, Christine Lagarde avait averti que les perturbations dans l’exportation du pétrole iranien pourraient avoir de sérieuses répercussions sur l’économie mondiale. Selon Lagarde un arrêt dans l’exportation du pétrole iranien pourrait faire monter le prix du pétrole sur les marchés mondiaux de 20 à 30%.
Les Etats-Unis en exemptant dix pays des sanctions unilatérales contre l’Iran, réagissent en fait à ces mêmes inquiétudes. La Maison Blanche essaie de faire croire à la réussite des sanctions. Alors que d’aucuns affirment qu’en tenant compte de la situation énergétique dans le monde et des défis découlant de la crise économique aux Etats-Unis et en Europe, les estimations d’Obama des répercussions de l’embargo sur le pétrole iranien sont bien loin de la réalité.
L’hostilité des Etats-Unis avec les pays indépendants est effectivement leur principal problème. Or, ce qui importe pour ce pays est de maintenir leur hégémonie sur le monde. Il lui peu importe que d’autres pays - que ce soit européens ou asiatiques, subissent les effets nocifs de la politique américaine et jusqu’ à quant doivent-ils payer les frais des aventurismes des Etats-Unis, ce qui s’est déjà passé en Irak et en Afghanistan.