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Vacance du pouvoir en Moldavie

Le gouvernement démissionne suite à la pression des manifestations

Le gouvernement moldave a démissionné après que le parlement du pays a voté une motion de censure à son encontre, alors que la vague de manifestations qui gronde en Moldavie depuis septembre ne tarit pas.

Si ce départ de l’exécutif répond à l’une des revendications de la rue, on ignore toujours où se trouve le milliard de dollars qui a été volé dans les banques moldaves sous le gouvernement Filat.

La crise politique a éclaté en Moldavie quand on a appris qu’un milliard de dollars avait disparu des trois plus grandes banques du pays — la Banca de Economii, la Banca Sociala et l’Unibank, qui forment ledit « groupe BEM ». Le gouvernement de Vladimir Filat, sous lequel a eu lieu le « braquage du siècle », a démissionné il y a un an et le nouvel exécutif dirigé par Iourie Leanka a pris le même chemin peu de temps après.

Pendant tout ce temps, la population a exigé des explications. Mais on ne sait toujours pas où est passé l’argent.

Vladimir Filat, récemment inculpé pour corruption, est accusé d’avoir volé 250 millions de dollars, a rapporté le député moldave Bogdan Tirdea. « On ignore où sont passés les 750 millions restants. Mais si les enquêteurs du Centre anticorruption national cherchaient bien, la somme disparue pourrait se retrouver dans la même poche que celle qui a déjà été identifiée », dit-il.

Des manifestations ont éclaté le 6 septembre à Chisinau pour exiger la démission du gouvernement, du président, la tenue de législatives anticipées et le retour du milliard volé au peuple — les banques du groupe BEM conservaient l’argent des retraités et d’autres groupes sociaux. Désormais, selon les représentants du ministère des Finances, le milliard volé sera transformé en dette publique qui devra être payée par les citoyens touchés.

Les socialistes et les communistes, qui ont initié la démission du premier ministre et de son gouvernement, insistent pour que la question du milliard volé reste à l’ordre du jour.

Quant à la réélection de l’exécutif, elle ne pourra pas avoir lieu avant cet été. En effet, la Constitution interdit son organisation six mois avant la présidentielle et Nicolae Timofti, chef de l’État actuel, remettra justement son poste au vote au printemps 2016.

Les socialistes et les communistes continuent pourtant d’insister sur les élections anticipées, indique Bogdan Tirdea : selon la loi les législatives devraient avoir lieu seulement en 2018, mais les politiciens et la population ne veulent pas attendre. La campagne électorale pourrait donc se dérouler en juin-juillet.

Tandis que Chisinau se penche sur le reformatage du pouvoir moldave, l’ex-président roumain et leader actuel du parti Mouvement populaire Traian Basescu suggère trois solutions pour sortir la Moldavie de la crise : « Première solution — obtenir au plus vite la perspective d’adhérer à l’UE, à quoi s’opposent ses principaux pays. Deuxième solution — s’unir avec la Roumanie. Et troisième solution — la Russie viendra et réglera le problème. » L’ex-président roumain a également appelé à entamer un processus d’unification avec la Moldavie.

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1 Commentaire

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  • #1305824
    Le 31 octobre 2015 à 18:42 par listener
    Vacance du pouvoir en Moldavie

    La Moldavie - ancien diwan de l’empire ottoman - est un pays qui a du mal à exister, (russe ? roumain ? valaque ?) et quand on a du mal à exister, on noie son angoisse dans le fric et la corruption, et dans le cas contraire, on fait pareil. On a pas le choix.

    "C’est pas comme en France" ! Quelques petits millions de maravédis ont disparu des banques moldaves ? Mais les partis politiques moldaves font de leur mieux pour respecter la loi moldave sur le financement des partis politiques, sur le coût des campagnes électorales et l’attribution de certains marchés publics (quand il y en a). Comme les trois quart des moldaves ont déjà déserté leur pays pour aller vivre ailleurs, où est le mal ?

     

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