Docteur en droit et spécialiste des questions monétaires, Valérie Bugault présente dans cette conférence les mécanismes qui ont permis aux banques de s’emparer des États.
RDP | Mai 2019 |38 | ÉconomieInternationalJustice & DroitPolitique |
Docteur en droit et spécialiste des questions monétaires, Valérie Bugault dévoile le processus qui a fait des États des coquilles vidées de toute légitimité politique. Selon elle, les démocraties actuelles ne représentent plus les intérêts des peuples mais ceux des grands détenteurs de capitaux basés à la City de Londres et organisés comme des mafias : les « banquiers-commerçants ».
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Valérie, je suis tombé amoureux direct !
Mais son innocence la perdra :
tu ne peux pas nous expliquer un sujet en lisant 2 heures de texte !
Rends ton sujet audible !
Raccourcis ! concentre !
Les gens veulent changer de vie mais ils ne sont même pas capables d’ingérer une vidéo de deux heures.
Le problème n’est pas le fond, mais la forme.
Les conférences d’Asselineau (je precise que je ne fais pas partis de la secte, mais apparemment l’intervenante connais puisqu’elle le cite a un moment) sont appuyées sur une projection qui permettent de fixer les idées, d’avoir des schémas synthétiques de ce qui est dit, bref de faire marcher la mémoire photographique. En plus d’être sympa d’avoir des photos des messieurs dont elle parle. En plus, ca permet de ne pas "tout" lire puisque c’est projeté et filmé, et donc se concentrer sur l’aspect didactique.
La c’est 1h45 ou on la regarde en train de lire son papier.
La forme est terrible car en plus c’est de l’ecrit parlé. Par exemple, souvent elle dit "comme décrit plus haut", ce qui est, à l’oral un non sens. .
Mais le pire de cette vidéo étant la fin : 15 minutes de textes defilant de droite a gauche sur une seule ligne, c’est totalement illisible, voire même dangereux, j’ai faillit tomber de ma chaise a force. J’avais la t^te qui tournait..
C’est bien d’ecrire des livres, faire des conférences est un autre travail.
Bref, le fond très intéressant, la forme absolument terrible, ce qui est très dommage
Superbe conférence de Valérie Bugault ; de quoi faire taire tous ceux qui voit du « nouveau » partout ! Le prétendu « nouvel » ordre est en marche depuis le 13e siècle et se bat encore contre le monde traditionnel.
Nigel Farage en prend plein les dents ; en fait c’est fou ce jeu de dupe auquel jouent les politiques : le prétendu « make America great again » et les sorties des traités de Trump vont dans la droite ligne de ce qui est prévu par des gens dont - évidemment - on n’entend jamais parler.
Les anglais ont vendu le commerce comme principe, et évidemment les gens, qui ne comprennent déjà pas ce qu’est un principe, comprennent encore moins l’impact que cela a sur tous les aspects de leur vie.
On ne peut pas réduire les interactions sociales à des contrats (comme le fait Rousseau d’ailleurs) ; le gouvernement n’est pas une entreprise ; la mère qui nourrit son enfant n’est pas en train d’investir dans de futurs bras ; le monde n’est pas un échiquier ; la vie n’est pas un jeu !!! Il ne tient qu’aux gens d’extirper ces fadaises de leur tête et de remettre un vrai principe à la base de la société.
Amusant : les banques auraient "acheté les Etats européens", mais les banques sont toutes en faillite tout en laissant les Etats indemnes qui sont même suspectés de vouloir procéder à des bail-in avec l’argent des déposants. La Deutsche Bank par exemple, dont le portefeuille de produits dérivées était censé dynamiter la planète. De fait la DB n’a finalement dynamité personne. Les Etats européens sont toujours là. Une "bad bank" (comme c’est original !) a été créée tout exprès pour sortir la dynamite du bilan de la DB et neutraliser les risques. Les politiques sont des super malins qui trouvent toujours une solution pour faire disparaître dans la fumée réglementaire les actifs vaporeux des banques qui se sont un peu trop goinfrées des liquidités banque centrale pour jouer avec les dérivés financés par les....bons du trésor (ô surprise). Les jouets ont pour vocation à rentrer au placard une fois que la récréation est finie. C’est la maîtresse en droit européen qui va être contente devant les ressources juridiques hyper clémentes offertes aux banques pour leur sauver la mise dans des situations périlleuses qui pourraient compromettre la solvabilité de l’Etat financé par les banques d’investissement (ô surprise). Là notre professeur de droit européen aurait sans doute besoin d’un petit rappel du droit des obligations et comment elles sont utilisées comme moyens de financement dans les montages d’ingénierie financière.Comme l’avait expliqué Sarkozy en 2008 qui avait appelé Mme Lagarde à la rescousse des banques : il est beaucoup plus rentable de renflouer les banques avec de l’air transformé en moyens de financement des obligations que l’Etat avec l’argent des contribuables. C’est une vérité assez basique, mais qui a bien du mal à passer dans les esprits, tellement il est plus commode d’imaginer que les banques contrôlent les politiques, alors que c’est l’exact opposé qui se passe. Les banques ne peuvent rien faire sans les politiques qui ouvrent ou qui ferment les robinets de la dette en fonction des priorités du moment. Sans la dette les banques explosent comme on le voit à nouveau avec l’inénarrable Lagarde qui fait monter les marchés en promettant de laisser grandes ouvertes les vannes des liquidités de la BCE qui tient à bout de bars les zombies bancaires européens. Les banques sont des entreprises virtuelles qui servent à transformer la monnaie dette en moyens de financement dans le monde réel sous le contrôle étroit des politiques. Ni plus, ni moins.
C’est pas super clair votre démonstration :
"faire disparaître dans la fumée réglementaire les actifs vaporeux des banques qui se sont un peu trop goinfrées des liquidités banque centrale pour jouer avec les dérivés financés par les....bons du trésor" pour un non initié en tout cas...
"Les banques ne peuvent rien faire sans les politiques qui ouvrent ou qui ferment les robinets de la dette en fonction des priorités du moment" : est-ce à dire que l’économie n’est rien que politique ?
"Les banques sont des entreprises virtuelles qui servent à transformer la monnaie dette en moyens de financement dans le monde réel" : humm à quel pourcentage des transactions ? 10 % ?
"Sans la dette les banques explosent" : n’est ce pas la dette qui nourrit les banques avec les intérêts justement ? ( les banques ne prêtant que de l’argent virtuel )
Valérie Bugault est quelqu’un qu’il faut vraiment prendre en compte si l’on veut construire une société plus juste et qui ne retombe pas dans les mêmes erreurs du passé (en permanence) à cause de la manipulation oligarchique qui contrôle les médias, l’argent, les banques, la justice et les politiciens.
Excellente conférence ! Je crois hélas qu’elle ne sera jamais invitée à débattre avec les "banquiers-commerçants" de ce sujet de fond.
Valérie, elle nous a fait un p’tit look à la Thérèse, dans le Le père Noël est une ordure.
"Je m’appelle Thérèse"
bin oui.
Ceci pour dire mon étonnement de constater comment des personnes capables de creuser des sujets de fond ne voient pas la simple surface :
il faut savoir le vendre, et c’est amusant, tu as débusqué la bête, mais tu n’es pas allée jusqu’au bout
à la fin, on retombe sur ses pattes, le fond et la forme ensemble
sinon, c’est comme un flingue qui s’enraye
pourquoi y’a pas le raccord ?
Je venais de terminer son livre "Les raison cachées du désordre mondial" quand j’ai vu cette vidéo. Elle en reprend les lignes principales et donc ce n’a pas été trop difficile à suivre. Dans le livre les réformes à appliquer sont développées et c’est extrêmement pertinent. Elle va vraiment au fond du sujet.
C’est pour ça que je pense de plus en plus que le RIC est une impasse complète car il ne touche pas à la structure du système.
Plutôt que de se tourner vers Chouard, les Gilets Jaunes devraient vraiment s’intéresser à ce que dit Valérie Bugault.
La durée de l’intervention s’oublie … la qualité de la conférence et le charme de Valérie restent !
Réponse à "FredCho"
La monnaie dette est le moyen par excellence de monétiser les dépenses de l’Etat, plus de 57% du PIB en France, en transformant le crédit primaire de la banque centrale en dépenses publiques ou privées financées par les banques. En ce sens, les politiques utilisent les banquiers comme courroie de transmission pour manipuler l’économie à leur guise par le biais de financements ciblés qui correspondent au plan de développement fixé par l’Etat et les organisations supranationales qui donnent les grandes orientations plus ou moins contraignantes. La décision de financer ou pas telle ou telle activité aux dépens d’autres est éminemment politique parce que correspondant à une vision définie en l’occurrence par la politique mondialiste. Par exemple ce sont les politiques qui ont pris la décision de débloquer les crédits pour financer les énergies renouvelables et la transformation digitale qui sont nés à partir de subsides publiques sponsorisant des acteurs privés dans le cadre de partenariats public-privé qui donnent souvent lieu à des scandales de corruption, comme on l’a vu par exemple avec la libéralisation du marché de l’électricité en France ou en Allemagne. Dans le même ordre d’idée c’est l’Etat qui finance à fonds perdus les activités développées dans le cadre de la politique de la ville, de la formation professionnelle ou de l’immigration. Comment croyez-vous que l’Etat allemand a trouvé soudainement cent milliards pour financer l’installation des migrants alors que le Dr Schaüble avait déjà bouclé son budget fédéral en 2017 ? Les banques servent de relais aux politiques agissant aux différents niveaux administratifs, en allongeant les crédits avec la couverture de la BCE qui compensera les pertes dans le cadre des rachats d’actifs des QE.La cerise sur le gateau est que, non contentes de monétiser les dépenses publiques ou privées avec de la monnaie dette, les banques se servent des reconnaissances de dette comme instruments de financement de leurs activités de marché. Par exemple une banque vend temporairement des OAT ou des T bonds à un confrère pour financer un swap de taux ou un véhicule de financement dédié aux obligations collatéralisées par des crédits en défaut. Cela s’appelle faire d’une pierre deux coups en utilisant l’effet de levier au bilan pour financer des actifs avec d’autres actifs. Il s’agit toujours d’actif de dette bien entendu. Mais quoi qu’il arrive la banque est couverte par l’Etat et la banque centrale.
Je ne connaissais pas cette personne, super conférence...Merci !
Quant aux gens qui se plaignent de la durée de cette conférence, vous êtes vous demandés combien de temps de travail il a fallu à Madame Bugault pour analyser, comprendre, retranscrire et partager ses connaissances avec nous ?
Merci Madame Bugault pour votre éclairage qui me permettra sans nul doute de passer des heures et des heures, sans compter, à approfondir le sujet et bien d’autres encore dans le but d’améliorer notre condition.