Le progressisme gagne le cœur de l’État et les meilleurs d’entre nous, à savoir nos gouvernants. Les uns après les autres, députés et ministres de la majorité font leur sortie du placard – coming out – sexuel ou confessionnel. Mais surtout : victimaire.
Ainsi, nous avons appris que le ministre du Travail, en charge de la très décriée réforme des retraites, le sémillant Olivier Dussopt, était « homosexuel » et qu’il partageait sa vie avec un monsieur. Tout ça en plein Sidaction, qui ne fait d’ailleurs plus le plein.
On ne voit pas trop ce que sa vie sexuelle vient foutre dans le débat, très tendu, entre élites et peuple, mais c’est tombé par hasard chez Têtu, le gay journal structurellement déficitaire. Vous nous direz, comme toute la presse mainstream.
La déplacardisation de Dussopt, ce serait pas un nouveau truc pour nous interdire de le critiquer, un peu à la manière de BHL avec l’antisémitisme ? Certains doutent. Il est vrai que depuis la réélection magique de Macron le 24 avril 2022, les Français subissent un bombardement ininterrompu de fausses informations oligarchiques.
La dernière trouvaille de McKinsey (tarif non connu). Le critiquer ou critiquer sa réforme est donc dorénavant de l’homophobie. Toutes les ficelles seront exploitées, qu’on se le dise. (Éric Massaud sur Twitter)
Pendant que Dussopt sort le bouclier homophobie, Braun-Pivet, la macroniste qui préside l’Assemblée nationale, sort le bouclier antisémitisme. Là aussi, le doute est permis, même s’il y a des idiots dans tous les camps. On espère juste qu’il ne s’agit pas d’un autogoal, comme disent les commentateurs sportifs !
Le tweet était prêt à partir ce matin, avant de me raviser.
J'étais sûr que pour salir le mouvement contre la réforme des retraites, le gouvernement était prêt à tout : instrumentalisation de la violence, de l'homophobie, du sexisme, et cerise sur le gâteau, de l'antisémitisme ! https://t.co/iOIbZdgale
— Anice Lajnef (@AniceLajnef) March 26, 2023
C’est le moment que choisit Aurore Bergé, le roquet fêlé du groupe LREM, pour révéler qu’elle a reçu une lettre de menaces contre son bébé de 4 mois. Cette concordance nous rappelle Laetitia Avia, disparue depuis des radars, qui avait reçu une lettre d’injures raciste après avoir mordu un chauffeur de taxi Uber, dont le terminal de carte bleue était HS et qui lui demandait simplement de payer en liquide.
Il ne faut avoir aucune humanité - et sans doute pas d'enfants - pour imaginer que je puisse écrire une fausse lettre de menaces tellement écœurante et glaçante à l'encontre de mon propre bébé.
La politique c'est le combat d'idées, pas le combat de rue. Pas la menace. pic.twitter.com/NKUZMwHlq6
— Aurore Bergé (@auroreberge) March 25, 2023
On en vient à se demander s’il n’y a pas, au gouvernement, un service spécial qui envoie – à l’image des nécros toutes prêtes – au moment opportun des dossiers de coming out à la presse et des lettres anonymes aux ministres et députés. Quand on sait que la Macronie n’a ni foi ni loi, qu’elle fonctionne avec les ingénieurs sociaux de McKinsey, on est en droit de se poser ce genre de questions.
« Vous m’avez vendu Élisabeth Borne comme la perle rare, et voilà où on en est ! » (Macron selon Le Point)
Cette victimisation plus ou moins calculée de la Macronie cache un vrai foutoir autour de Macron, qui n’écoute plus personne, selon la presse mainstream. Acculé dans les cordes, il accuse Borne d’avoir merdé avec le 49.3, et avoue que son premier choix était Vautrin. Pour ceux qui ne connaissent pas Catherine, la photo choisie par Wikipédia :
C’était ça ou Borne. Toujours dans les dames, on n’a plus de nouvelles de Brigitte. Quand le climat social se dégrade, on ne voit plus le numéro 2 pourtant omniprésent de l’Élysée. On espère qu’il ne lui est rien arrivé.
Les opposants ne devraient pas se réjouir de la souffrance des macronistes, car les élus LREM (devenue Renaissance) se sentent renforcés par ces attaques indignes. La preuve en 2022 avant le vote sur le pass vaccinal, qui aurait selon nos autorités protégé des millions de Français du virus, mais brisé des milliers de petites entreprises.
La voix brisée par l’émotion, Yaël, du haut de son perchoir, lit des extraits de ces lettres éprouvantes reçues par ses députés :
« Tu mérites que des rafales de balles à ton domicile »
Pour l’instant, ce sont les opposants qui prennent, en vrai, des rafales de balles LBD. Un des manifestants de Sainte-Soline est entre la vie et la mort.
Nous terminerons sur une citation de Macron, cet exemple de sagesse et de droiture : « En démocratie, on n’a pas le droit à la violence ».