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Les personnes testées positives au Covid-19 seront-elles bientôt forcées de s’isoler pour limiter les risques de transmission du virus ? C’est en tout cas le souhait exprimé par Emmanuel Macron, lors de son allocution de mardi soir. « Je souhaite que le gouvernement et le Parlement prévoient les conditions pour s’assurer de l’isolement des personnes contaminées, y compris de manière plus contraignante », a indiqué le chef de l’État. « Si nous voulons éviter un confinement, nous devons être plus contraignants à l’égard de celles et ceux qui ont le virus. »
Si une telle mesure fait débat dans le monde politique – Marine Le Pen a d’ores et déjà annoncé qu’elle s’y opposerait –, elle ne fait pas non plus consensus dans le monde médical. « Ce serait un changement majeur, et je pense vraiment qu’il ne faut pas aller dans cette direction », commente Gérald Kierzek, médecin urgentiste et consultant santé de LCI. « Un malade, ce n’est pas un pestiféré, et encore moins un malade du Covid-19 », explique-t-il, avant de rappeler que ce virus provoque « une malade plutôt bénigne dans l’immense majorité des cas ». « Même pour la tuberculose ou des maladies infectieuses, il n’y a pas d’isolement sous contrainte. Ça n’existe pas », ajoute-t-il.
« Nous nous sommes battus pendant des années, pour ne pas dire des décennies, pour arrêter la stigmatisation pour les séropositifs au VIH », rappelle-t-il. « Un malade, cela doit se soigner, s’accompagner. C’est notre devoir éthique de médecin, nous ne devons pas le stigmatiser ni aller à l’encontre du consentement, pour lequel se battent les associations de malades depuis longtemps. » […]
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Écouter le Dr Gérald Kierzek au sujet de l’isolement obligatoire des malades du Covid 19, contre lequel il se positionne :