Le 4 janvier 2013, les recteurs de France recevaient un courrier du ministre Vincent Peillon les enjoignant à « la plus grande vigilance à l’égard des conditions du débat légitime qui entoure le Mariage pour Tous dans le cadre du projet de loi prochainement soumis au Parlement ». Quoi de plus sage en effet que de permettre les « meilleures conditions » d’un « débat légitime » concernant le projet de loi sur le "Mariage pour Tous" ?
Neutralité ?
Mais la surprenante suite du courrier semblait renier aussitôt cet appel à la neutralité nécessaire à un juste débat, puisqu’on pouvait y lire que le Ministre souhaite que « vous accompagniez et favorisiez les interventions en milieu scolaire des associations qui luttent contre les préjugés homophobes ».
Pis encore, M. Peillon invite les recteurs à « relayer avec la plus grande énergie (souligné par nous) la campagne de communication relative à la “Ligne Azur”, ligne d’écoute pour les jeunes en questionnement à l’égard de leur orientation ou leur identité sexuelle » !
Ligne Azur
Penchons-nous dès lors sur cette fameuse « Ligne Azur » :
Créé en 1997, Ligne Azur est à la fois un service d’écoute et un site Internet qui informent et soutiennent toute personne (jeune ou adulte) qui se pose des questions sur son attirance et/ou ses pratiques sexuelle avec une personne du même sexe. Qu’elles se définissent, ou pas, comme homo-, bi- ou hétérosexuelle, certaines personnes n’ont pas la possibilité d’échanger librement et en toute confiance sur les difficultés qu’elles rencontrent ou pourraient rencontrer dans le cadre de leurs relations affectives et sexuelles (santé sexuelle).
Certes, les plus progressistes d’entre nous n’y verront peut-être pas à redire, mais est-ce le rôle de l’école de promouvoir un lieu d’écoute des préférences sexuelles de nos enfants, si ce n’est un lieu de promotion des pratiques sexuelles minoritaires voire déviantes comme le démontre cette campagne 2012 :
Alternative ?
Finissons sur une note optimiste, puisqu’il ne nous reste que cela, et rappelons que si l’enseignement est obligatoire jusqu’à 16 ans, l’école ne l’est pas. Il vous reste donc toujours la possibilité d’éduquer votre enfant chez vous, à l’abri de tout cela !
Lettre in extenso de M. le Ministre Vincent Peillon :