Les faits, par Le Monde
L’Ecosse a remis vendredi 2 février à la France le militant négationniste et néonazi plusieurs fois condamné Vincent Reynouard, arrêté en novembre 2022. Il a été mis en examen à Paris puis remis en liberté sous contrôle judiciaire, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de sources proches du dossier.
L’une de ces deux sources a précisé que M. Reynouard, dont l’extradition avait été autorisée le 12 octobre par l’Ecosse, avait été transporté en avion vers la France vendredi en milieu de journée.
Il a ensuite été présenté à un magistrat instructeur parisien, qui l’a mis en examen pour « négation de crimes de guerre », « contestation de crimes contre l’humanité » et « provocation à la haine », puis placé sous contrôle judiciaire, d’après la seconde source qui a expliqué que les peines prévues pour ces infractions ne prévoyaient pas de détention.
De quoi est accusé Vincent Reynouard ?
Également demandé par la France pour plusieurs condamnations prononcées en son absence – sa dernière, six mois de prison ferme, remonte à janvier 2021, pour une vidéo publiée en 2019 dans laquelle il nie la réalité de la Shoah –, Vincent Reynouard peut faire opposition à ces condamnations, qui ne sont donc pas exécutoires.
Sa traque, pilotée par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH), avait commencé en août 2020 quand un tag « Reynouard a raison » avait été retrouvé sur le mémorial d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), un village dont la population a été massacrée par la division SS Das Reich le 10 juin 1944.
Comme l’écrit Jeune Nation, si Vincent Reynouard a été laissé libre, c’est
probablement parce que les chefs de poursuite retenus dans la procédure lancée contre lui, (négation de crimes de guerre, contestation de crimes contre l’humanité et provocation à la haine raciale) ne permettent pas une détention provisoire. L’autorité judiciaire a été contrainte de le remettre en liberté, mais sous contrôle judiciaire.