Claudine à l’école (sioniste)
Placée par l’idéologie sioniste antiraciste (donc de gauche) à l’origine de la discrimination positive (elle a été choisie parce qu’elle est spécialiste des questions de races et d’identités) à la tête de l’université d’Harvard, Claudine Gay se fait virer par le sionisme raciste (donc de droite).
La distinction est claire pour tout le monde ?
Pour info, malgré son wokisme évident, Claudine a mal répondu à une seule question, il est vrai éliminatoire sur la Shoah, un peu comme Étienne Chouard qui avait dû répondre à une commission d’enquête journalistique formée par le journaliste Denis Robert, flanqué de son commissaire politique Mathias Enthoven. On revient sur ce procès en sorcellerie sous l’article consacré aux malheurs de Claudine.
Le contexte est bien sûr le massacre des Palestiniens de Gaza par l’armée israélienne, un génocide qui a fortement agité les campus. Les manifestations contre les violences d’Israël ont naturellement été transformées en antisémitisme par les médias dominants et les autorités politiques (les deux Chambres sont pro-sionistes, c’est-à-dire sioniste de gauche ou sioniste de droite).
Le procès de la présidente a eu lieu le 5 décembre 2023. Après cette audition, un média conservateur a retrouvé des parties plagiées dans les travaux de son doctorat datant de... 1997. Qu’on se le dise ici : dans un doctorat, il y a toujours des emprunts, des citations, des références, c’est le principe même de ce travail de fond. On peut donc toujours torturer quelqu’un sur une recherche poussée de 500 pages.
La représentante républicaine : L’appel au génocide des juifs viole le code de conduite d’Harvard, n’est-ce pas ?
Claudine Gay : Encore une fois, cela dépend du contexte.
La représentante républicaine : Cela ne dépend pas du contexte, la réponse est oui, et c’est pourquoi vous devriez démissionner. Ce sont des réponses inacceptables à tous les niveaux.
Nommée à la tête du prestigieux établissement parce qu’elle est noire et peut-être lesbienne – mais la coupe de cheveux ça veut rien dire –, la blackette cochait toutes les cases – féministe, antiraciste, pro-diversité raciale et sexuelle – sauf une, et quelle case : sioniste. On ne touche pas à Israël !
Info : Claudine a été nommée à la tête d’Harvard en décembre 2022, six mois avant que la Cour suprême des États-Unis n’interdise la discrimination positive. On a retrouvé le communiqué de son prédécesseur :
« C’est une excellente dirigeante universitaire avec un esprit vif, de grandes compétences en leadership et en communication, un excellent jugement, une décence et une gentillesse de base qui serviront bien Harvard. »
On a l’impression que l’élection d’un président d’université d’origine ou de sensibilité palestinienne n’est pas pour demain, aux USA. Maintenant, retour à l’assassinat médiatique d’Étienne Chouard. Parce qu’il est emblématique d’une maladie française.
Denis Robert cloue Étienne Chouard au pilori de la Shoah
Denis Robert : On est régi par la loi Gayssot, donc un raciste ou un négationniste ne peut pas expliquer pourquoi il l’est. On peut discuter de cette loi, dire qu’on n’est pas d’accord, mais… Je te pose la question autrement, est-ce que tu as un doute personnel sur l’existence des chambres à gaz ?
Étienne Chouard : Mais qu’est-ce que c’est que cette question-là… Ce n’est pas mon sujet, j’y connais rien, moi.
Denis Robert : Tu ne peux pas répondre « J’y connais rien » !
Étienne Chouard : Bien sûr que si ! Alors je vais te dire « Je n’ai aucun doute ». Juste, je n’y connais rien. Je dis que je n’ai aucun doute, sinon je suis un criminel de la pensée. Il y a un truc déconnant, là. On demande aux gens d’être sûrs, d’avoir une certitude, sur un sujet qu’ils ne connaissent pas.
Denis Robert : Ce n’est pas que tu es un criminel, c’est qu’à ton niveau de popularité, avec ce que tu fais, les procès en sorcellerie qu’on te fait, je trouve dingue que tu dises que tu ne sais pas et que tu n’as pas pris le temps de te renseigner depuis sur le sujet.
Étienne Chouard : Sur les chambres à gaz ? Ce n’est absolument pas mon sujet, je n’ai pas pris le temps du tout.
Denis Robert : Le confusionnisme c’est ça, c’est ce qu’on te reproche. A un moment donné, sur ces questions-là, il faut que tu sois d’une grande intransigeance et d’une grande clarté.
Étienne Chouard : Que je dise quoi ? Que je dise « les chambres à gaz ont existé », de manière tranchée, non ambiguë ? Je peux le dire si vous voulez, mais rendez-vous compte du truc. Je n’ai jamais rien lu là-dessus.
Mathias Enthoven : Je n’ai pas besoin d’avoir lu des ouvrages scientifiques pour dire que la Terre est ronde. Je n’ai pas besoin d’avoir lu cinquante ouvrages pour affirmer que les chambres à gaz existaient. Là-dessus, je trouve que vous n’êtes pas clair.
Étienne Chouard : Bon bah, les chambres à gaz existaient. Mais bon, enfin…
Denis Robert : J’ai l’impression d’être un procureur, alors que ce n’est pas le but, le but est de dialoguer…
Étienne Chouard : Oui, un petit peu, sans vous en rendre compte ! Je pense à « 1984 » et au crime de la pensée. Ça me fait penser à ça. Dans la description que fait Orwell du monde totalitaire soviétique, qui s’adapte magnifiquement bien à de nombreux aspects du monde actuel, il décrivait la nécessité pour Big Brother, pour quelqu’un qui veut dominer la société, de n’avoir que des oppositions contrôlées, et de définir des crimes de la pensée : il y a des choses qu’on n’a pas le droit de dire, et c’est Big Brother qui décide. […] Tu vois bien que c’est une manœuvre pour me discréditer, pour que je ne puisse pas parler de mon sujet. Comment ça se fait que ça arrive dans la conversation ? Ce n’est pas mon sujet du tout !
Denis Robert : Ce qui m’avait donné envie de faire cette émission, c’était de voir la violence des attaques dont tu étais l’objet. Ce qu’on te reproche c’est le négationnisme, de donner la parole aux négationnismes – il y a cette vidéo où Blanrue te parle de Faurisson – donc la question des chambres à gaz se pose.
L’échange est tiré du site de L’Obs.
Voilà, c’était, pour ceux qui pensent que les sorcières actuelles sont les féministes qui font des collages – encore une usurpation ! –, deux vrais procès en sorcellerie contemporaine des deux côtés de l’Atlantique.