Vive l’Italie ! On se régale de voir la frousse que la percée du clown Grillo est en train de mettre à (presque) tous nos dirigeants européens. C’est comme s’il avait fallu attendre le scrutin de ce week-end pour que nos élites, politiques comme médiatiques, sentent enfin le sol se dérober sous leurs pieds.
Vous imaginez : plus de la moitié des Italiens ne veulent plus de leur austérité, de leur Europe. Et de leurs privilèges… Vous savez combien gagne un parlementaire italien ? Autour de 15 000 euros par mois ! Les mieux payés de tout le continent !
Les bourses dévissent, les marchés s’inquiètent ; à Berlin, on fait la gueule. Et alors ? Tant mieux ! Qu’ils comprennent enfin que leur vieux monde, ils sont de plus en plus nombreux à ne plus le vouloir. Ce sera la pagaille ? Comme si ça ne l’était pas déjà ! On va vers l’inconnu ? Avec le présent qu’on connaît, beaucoup sont prêts à prendre le risque. Dites-moi ce qu’ils ont à perdre.
Et puis, rien qu’à l’idée de se débarrasser de certains, de leur suffisance, de leur arrogance, de leur morgue, c’est comme une bouffée d’oxygène. Allez, disons-le, un peu comme une revanche. Qu’un Nicolas Demorand, patron de la rédaction de Libération, s’étrangle, je dois vous le confesser, me met en joie. Il a quand même parlé, à propos des 25 % et plus d’Italiens qui ont voté pour le Mouvement 5 étoiles, de « la prolifération des populismes bas du front ».
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