C’est un scandale qui va coûter très cher à Volkswagen (VW). Pris dans la tourmente après la révélation d’une tricherie sur les contrôles anti-pollution aux États-Unis, le géant allemand de l’automobile a vu son titre dégringoler à la Bourse de Francfort lundi 21 septembre. Après avoir perdu plus de 21 % au cours de la séance, le titre a accusé un repli de 17,14 % en clôture, terminant à 133,70 euros.
L’entreprise a ainsi enregistré la plus forte baisse de son action en une séance de son histoire, sa capitalisation boursière fondant au passage de près de 15 milliards d’euros. Après ces révélations, le groupe a fait savoir lundi qu’il cessait de commercialiser, jusqu’à nouvel ordre, les modèles diesel quatre cylindres de ses marques VW et Audi aux États-Unis. Ce sont ces modèles, qui représentaient en août 23 % du total des ventes de Volkswagen sur le marché américain, qui sont au cœur de la polémique.
Le groupe a en effet reconnu avoir massivement trompé les contrôleurs américains sur les niveaux d’émissions polluantes de ses véhicules diesel produits aux États-Unis, confirmant les accusations portées vendredi par l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA). Le constructeur allemand a admis avoir utilisé un logiciel interdit et très sophistiqué pour contourner la législation et manipuler les données indiquant les émissions réelles de ses véhicules. « Nous avons reconnu les faits devant les autorités. Les accusations sont justifiées. Nous collaborons activement », a déclaré un porte-parole du groupe.