Pour Fidel Castro, en substance, une des conditions indispensables à la révolution c’est que le peuple soit dans un tel état de désespoir et en tel danger qu’il n’ait plus rien à perdre mis à part la vie. On est très loin de ça en France. Rappelons-nous de l’échec récent des Gilets jaunes, auxquels j’ai participé pendant 20 semaines (sans me prendre pour un héros, ce que je ne suis pas). Rappelons-nous de la plutôt facile domestication, pendant deux années de COVID, d’une population qui a couru se faire injecter pour continuer à jouir de la belle société de consommation. Je mets à part ceux qui ont étés forcés, sous peine de mort sociale, mais combien sommes-nous à ne pas avoir fait la moindre dose du fameux vaccin ? Pour moi ce fut facile, aucune pression, aucune menace sur mon emploi, juste privé de resto et de ciné pendant huit mois. Je ne me considère pas, là non plus, comme un héros, parce que ce sont des choses dont je me passe avec une extrême facilité.
Alors je ne vois pas de révolution à l’horizon mais peut-être, si ce n’est une guerre civile, des tensions de plus en plus fortes entre le bloc bourgeois macroniste (retraités, droite de type versaillais et pseudo gauche confondus) et le bloc populaire qui a voté pour Le Pen ou contre Macron, ou blanc ou s’est abstenu le 24 avril.
Et puis pratiquement toutes les révolutions ont finalement été récupérées par un pouvoir, l’ancien ou le faux nouveau (cf. Le Guépard), avec cocufiage des masses. 1789 bourgeois, 1793 populaire puis rapide remise au pas par les Thermidoriens. 1830 vite récupérée par la bourgeoisie louis-philipparde. 1848 première mouture vite reprise en main par les mêmes ou leurs semblables. Coup d’état de LNB qui permet aux mêmes de continuer leur domination sous une autre forme à peine différente. Commune de Paris matée dans un bain de sang etc.
Une révolution ne peut être qu’extrêmement radicale et très sanglante, avec élimination physique de tout ce qui représente l’ancien monde. C’est ce qu’ont commencé à faire les gens du comité de salut public en 1793-1794, puis les bolcheviques, puis Mao ou encore l’extrême radicalité d’un Pol Pot. Et puis le monstre engendré a fini par dévorer ses propres enfants, comme Saturne. Une vraie révolution est quelque chose d’effrayant. Une vrai révolution ce serait, par exemple, l’exécution sans procès des Macron, Véran, Castex et toute la clique.
D’une certaine manière, la révolution nazie des années 1930 fut l’une des moins brutales de l’Histoire.
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