Dans son discours pour la célébration de l’indépendance d’Israël, le vice-président américain Joe Biden a déclaré qu’Israël allait recevoir de nouveaux avions de combat F-35, ce qui lui permettra de « conserver son avantage militaire au Moyen-Orient ».
Les relations entre Israël et les USA sont devenues particulièrement tendues en raison du désaccord la question palestinienne et le programme nucléaire de l’Iran entre les deux pays, mais les échanges militaires entre les deux pays se poursuivent.
« L’année prochaine, nous livrerons les F-35 Joint Strike Fighter, nos meilleurs avions, ce qui permettra à Israël d’être le seul pays au Moyen-Orient à disposer de cet appareil de cinquième génération », a déclaré Joe Biden.
Selon le quotidien Haaretz, Israël a prévu d’acquérir 14 avions F-35, en complément d’un contrat de 2010 qui prévoyait l’acquisition de 19 chasseurs. Selon les termes du contrat, la livraison des deux premiers est prévue pour 2016, le reste, vers 2021.
Reste que l’efficacité de cet appareil, dont le développement a coûté des sommes gigantesques, est controversée. Au début du mois, la Commission des forces armées américaines a reconnu que le système de maintenance des fusées n’était pas au point et tombait en panne 80% du temps. Le système d’exploitation ALIS (Autonomic Logistics Information System) est censé fournir des informations sur l’état de l’avion et faciliter les opérations de maintenance des spécialistes, mais le lieutenant général des forces armées américaines, Christopher Bogdan, a déclaré que « ce n’était plus le cas ».
« Ces deux dernières années nous avons commencé à changer fondamentalement le mode de fonctionnement du système ALIS, mais il faudra du temps pour en observer le résultat », a-t-il affirmé, en précisant que ce système d’exploitation n’était pas la force principale de ces avions de combats.
Certains journalistes spécialisés sont encore plus sévères en estimant que les problèmes liés à ce système opérationnel empêcheraient la mise en production finale des chasseurs.
L’année dernière le vice-président du programme Super Hornet et Growler de l’entreprise Boeing, le rival de Lockheed Martin qui produit les F-35, s’est interrogé sur les capacités des missiles de l’appareil, contestant leur efficacité face aux systèmes de défense aérienne russe et chinois.