À l’approche de 2022, la droite extrême se sent portée par le bond d’Éric Zemmour dans les sondages. Royalistes, identitaires, suprémacistes blancs, catholiques ultraconservateurs, antisionistes… Le polémiste fédère de nombreux déçus de Marine Le Pen.
En moins de deux mois, le polémiste s’est hissé dans des sondages au rang de la candidate du Rassemblement national (RN) à la présidentielle de 2022, avec une radicalité assumée.
Adoption de la théorie complotiste du « grand remplacement », qui prophétise l’effacement de la population européenne par une population immigrée, défense du maréchal Pétain : le presque candidat se « fou(t) de la diabolisation ».
De quoi susciter l’enthousiasme de toute une nébuleuse d’extrême droite, qui voit désormais en lui un accélérateur pour faire triompher ses idées.
De nombreux militants de l’organisation royaliste Action française (AF) ont rallié « Génération Z », l’appareil qui fédère les jeunes soutiens de M. Zemmour. Ils représentent « un pourcentage à deux chiffres des personnes mobilisées autour de lui », affirme à l’AFP une source engagée dans la pré-campagne.
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« Face à Marine Le Pen, Macron était sûr de gagner. Peut-être que Zemmour peut changer ce script », avance l’ex-porte parole de GI, Thaïs d’Escufon, alors que les sondages le donnent perdant face à Emmanuel Macron.
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Parmi ses « amis » influenceurs, certains font déjà allégeance. « Il faut qu’Éric Zemmour soit élu. (…) Je vais tout faire pour », déclarait ainsi début octobre le Youtubeur néofasciste Papacito, dont les vidéos irriguées par un discours viriliste et antirépublicain peuvent atteindre le million de vues.
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Au-delà de la jeunesse militante, M. Zemmour suscite également l’adhésion de nombreuses figures historiques d’extrême droite.
De l’énarque Jean-Yves Le Gallou, inventeur du concept de préférence nationale pour le Front national dans les années 80, à Thomas Joly, président du Parti de la France, en passant par le suprémaciste blanc Daniel Conversano, tous le soutiennent publiquement.
Hervé Lalin, dit Ryssen, condamné de multiples fois pour provocation à la haine envers les juifs, dit également dans le dernier numéro de la revue Civitas qu’il « préfère le programme de Zemmour à celui de Marine Le Pen ». Au grand dam d’autres multirécidivistes comme Yvan Benedetti ou Alain Soral, qui s’opposent de manière irréductible au chroniqueur juif.
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