Sur notre premier parti fédéral, l’UDC, je me dois de rappeler que M. Blocher nous a sauvés de l’infâme traquenard mondialiste qu’est l’Union européenne, et que, malgré sa fortune astronomique, M. Blocher a toujours défendu notre particularisme helvète. L’UDC subit une forte influence du libéralisme zurichois (traditionnel depuis la formation des Zünfte au Moyen-Âge), mais cette éthique capitaliste protestante, pour reprendre Weber, a misé sur l’industrie et la création de richesse (Wertschöpfung), non sur la spéculation. D’ailleurs, les Libéraux, les partis du centre et les Socialistes défendent l’intégration de la Suisse à l’Union européenne, ce qui signifie la fin de notre protectionnisme patriote et le début de la concurrence avec le Lumpenproletariat indien. Qui est donc capitaliste ?
Même si l’UDC, le seul parti souverainiste au niveau fédéral, possède une aile économiquement libérale, elle possède, et c’est ce que nous devons souligner, l’aile paysanne suisse, soit le soc social sur lequel notre petit pays repose, car hermétique aux velléités mondialistes. De plus, la politique nationaliste de l’UDC concerne, en effet, les citoyens suisses (toutes origines confondues), et non les sans-papiers ou autres cosmopolites déracinés. Lutter contre la criminalité étrangère et l’immigration massive est parfaitement compatible avec la ligne d’ER.
Avant de jouer la carte du catastrophisme, n’oublions pas que la Suisse demeure, institutionnellement, un modèle majeur de notre époque, que nous devons promouvoir, car beaucoup souhaitent s’en rapprocher. D’où mon malaise à lire les comparaisons entre la situation de la Suisse et celle de la France (comme l’a dit Henri Guillemin à la TSR, même si la Suisse est capitaliste, nous n’avons jamais permis la formation d’un prolétariat et, comme conséquence, jamais été confronté à un parti communiste). Nous menons le même combat qu’ER France, mais ne naviguons pas sur le même bateau.
Par ER Suisse, nous pouvons éveiller les esprits des concitoyens et partager notre savoir-faire en matière de démocratie directe et d’autodétermination, soit une politique raisonnable, moulée par un sens accru de l’indépendance, du travail et du consensus.
Longue vie à la liberté.