Agression de Créteil : un fait divers tristement banal
10 décembre 2014 22:48, par JPEffectivement, il ne s’écoule jamais beaucoup de jours avant qu’un nouveau fait divers violent et crapuleux ne se passe. On le constate en suivant le site du Parisien.
Ce qui est intéressant, c’est qu’il est possible de faire une démonstration scientifique que les juifs ne sont pas plus victimes que les autres d’agressions crapuleuses. Et l’on prouverait ainsi un incontestable parti-pris du système médiatico-politique. Il suffirait que E&R décide d’y consacrer un peu de moyen.
Voici la procédure à suivre pour que la démonstration soit scientifiquement valide :
Consulter en remontant le temps à partir d’aujourd’hui les archives du Parisien jusqu’à avoir une liste de 100 faits divers violents et crapuleux ayant une gravité du même ordre de grandeur que l’agression de Créteil. Cela peut nécessiter trois jours, mais c’est la seule tâche longue.
On en déduira évidemment une estimation du nombre de jours nécessaires pour que puissent se produire 100 faits divers de ce type. Supposons par exemple que ce soit 520 jours.
Si pendant ces 520 jours il y a parallèlement eu une seule agression antisémite, sachant que les juifs sont 1%, on en déduit que les juifs sont ni plus ni moins menacés que le Français lambda.
S’il y a plus d’une agression antisémite, on en déduit qu’ils sont plus menacés.
Et évidemment, s’il n’y a pas eu d’agression antisémite, .... etc.
Là, j’ai voulu que le principe vous paraisse évident. En réalité, il faut perfectionner un peu la méthode, sinon il serait facile de dire, avec raison, que la méthode n’est pas très scientifique.
Principal défaut : si en moyenne il ne devait se produire qu’un ou deux agressions antisémites pendant une période de 520 jours, le chiffre observé serait sous le joug de l’effet du hasard. On pourrait avoir le double d’agressions (2 ou 4) pendant une période de 520 jours, et puis aucune agression pendant la période suivante.
Pour cette raison, il faudrait faire la liste des agressions antisémites sur une période dix fois plus longues, c’est-à-dire en remontant 5200 jours (environ 15 ans). C’est facile à faire puisqu’elles sont attentivement répertoriées. On posera l’hypothèse de 1000 agressions non-antisémites pendant ces 5200 jours.
On utilisera un test statistique du Chi2, très simple puisque juste deux cases, une contenant 1000, l’autre 10 (le 1% de 1000)
Contre les critiques des pinailleurs, il faudrait un matheux pouvant calculer la marge d’erreur sur l’estimation des 520 jours.