Vers de nouvelles élections législatives en Grèce
26 décembre 2014 11:07, par nicolasjaissonLe programme de l’extrême-gauche consiste à dénoncer la dette, pour se ré-endetter encore plus, puisqu’il prévoit de relancer l’embauche de fonctionnaires, et d’accroître la socialisation de l’économie. On nage en pleine folie schizophrénique, qui démontre à quel point les gens ont perdu tout sens commun. Les socialistes grecs n’auraient jamais pu se maintenir au pouvoir sans les possibilités d’endettement sans égales offertes par le marché obligataire en euros qui a pour "avantage" de fondre la dette nationale dans un marché suffisamment large et profond pour que les banques puissent trader les titres de dette sur le second marché et les transformer en sources de financement des dérivés bancaires. Autrement dit, l’extrême-gauche prétend revenir à la situation de l’entrée de la Grèce dans la zone euro tout en dénonçant sa dette en euros ! Leur programme aurait du sens s’il proposait de substituer à une monnaie émise sous forme de dette, une nouvelle monnaie qui s’appuierait sur une capacité productive se basant sur la reconstitution du tissu entrepreneurial du pays. Autrement dit, les billets de dette seraient remplacés par des traites de travail dont la valeur ne serait pas manipulable par les marchés financiers, pour le plus grand profit des banquiers, se soldant par une perte de pouvoir d’achat des "travailleurs". Mais pas du tout, il s’agit encore et toujours de combattre l’aliénation patronale du travail par la collectivisation du capital productif privé par la dette publique. Les partis alternatifs ne font aucune proposition pour remettre la Grèce au travail afin de recréer son capital productif par la libération de l’économie de marché de la tutelle de l’Etat. Et pour cause, puisque les éléments les plus dynamiques de la société grecque, se sont expatriés depuis longtemps sous des cieux plus cléments. Il est plus que temps que la Grèce retrouve la maîtrise de son destin, afin de réapprendre à travailler pour gagner sa vie, au lieu de s’aliéner aux forces du capital financier jouant tour à tour le rôle de nounou puis de tyran spoliateur. Nous assistons en fait à un nouvel acte de la pièce de théâtre que nous jouent les politiciens mondialistes surfant sur la vague du mécontentement pour faire croire à un désastre bien pratique pour entretenir la fiction démocratique. Soyons certains, au contraire, que l’extrême-gauche se ralliera sans tarder à ses alliés objectifs que sont les banquiers d’affaire sans lesquels elle ne saurait survivre.