SIDA : le témoignage d’un séropositif ayant arrêté son traitement
3 février 2015 13:24, par JérômeIl se trouve que je suis séropositif depuis bientôt trois ans, je suis sous traîtement, depuis environ deux ans, à l’Eviplera pour être précis. La découverte de la maladie et la mise en place du traîtement n’a pas tant que cela bouleversé ma vie quotidienne : je vis quasiment exactement de la façon que j’ai toujours vécu, je n’ai pas bouleversé mon hygiène de vie ou mon régime alimentaire : il n’y a pas non plus de raisons valable à tout ça, sans être un modèle, j’évite autant que possible les excès, je ne fume pas et boit rarement... Et comme un bon garçon je prend très scrupuleusement mon traitement quotidien. Bref, tout va bien dans une certaine mesure !
Pourtant au fond de moi, j’ai le sentiment d’un enfumage total : j’ai l’impression d’être comme dans les conte "Les habits de l’Empereur" : je pense être habillé de ce qu’il y a de mieux, parce qu’on m’a fait croire que j’en avais besoin, mais en fait je suis nu, c’est du vent, une belle arnaque. Ainsi en est-il de mon cas : j’ai une maladie terrible, mais fort heureusement on a un traîtement à ma disposition, quasi miraculeux, qui ne me guérira certes pas, mais me maintiendra en vie. A condition bien sûr que je le prenne chaque jour que Dieu fait, sinon malheur à moi ! Je ne dois pas oublier de m’abandonner aux bon soin de la glorieuse médecine, du merveilleux système de santé, et des bienveillantes corporations pharmaceutiques, grands bienfaiteurs désintéréssés de l’Humanité devant l’Eternel. Il ya en effet quelque chose de faux, comme une mauvaise réprésentation en chromo d’une réalité : ça sonne faux, quoi !
Je devrais donc arrêter tout cela, envoyer bouler ces charlatans, me direz-vous sans doute... Oui mais voilà : et si il avaient malgré tout raison ? Après tout c’est jouer avec sa vie, une sorte de roulette russe, et cela pour tenter de répondre à la question : qui a tort, qui a raison ? Je suis encore jeune, et j’estime avoir beaucoup à perdre si les choses tournaient mal, je ne suis pas près à risquer ma vie, en tout cas pas pour ça. Ce n’est certes pas très courageux et pourtant c’est ainsi.
Une dernière chose : en partant du principe que le vih est bien à l’origine du SIDA, on peut être certain que les groupes pharmaceutiques ne sont pas près de trouver un traitement, comme pour le cancer du reste, vu que soigner les gens reste infiniment plus rentable que de les guérir...