J’aimerais vraiment que quelqu’un ici m’explique le succès de Game of Thrones.
Je suis un admirateur de Tolkien, philologue qui a réinventé l’équivalent hypothétique de la mythologie grecque pour l’Europe septentrionale, à partir de fragments de ce qu’il en restait (Beowulf, Les Nibelungen, etc...), tout comme les langues qu’il inventa fantasment certaines dont il ne reste aujourd’hui que des bribes.
Véritable linguiste, il écrivait en prose comme en vers et a consacré, depuis la 1ere guerre mondiale, sa vie de catholique pratiquant à "restaurer" une forme de culture détruite par la christianisation de l’Europe.
Étrangement, 100% de mes connaissances qui adorent "Game of Thrones" (adaptation par Netflix d’une série de romans américains des années 90) me riaient au nez lorsque je me passionnais pour le Silmarillion (qui contient sa dose de trahisons, fratricides, de massacres intra-communautaires, de supplices et autres tortures... mais pas de sexe !) traitant mon romantisme exalté de naiveté "geek".
Alors quand ces derniers ont commencé à vanter GOT, j’ai voulu comprendre pourquoi cette œuvre les avait convertis à la "fantasy", mais je me suis arrêté au premier épisode, qui ne propose que du narcissisme, de l’arrogance, du sexe et de la violence gratuite...
J’ai éprouvé un profond malaise, comme s’il fallait s’identifier (même inconsciemment) au mal pour vouloir suivre ces personnages insipides en dehors du fait de flatter ouvertement nos travers les plus sombres.
Mon interprétation est que deux ou trois levrettes suffisent à faire passer un monde de dragons et de magiciens pour quelque chose de plus complexe et "profond" que la véritable lutte du bien contre le mal.
Si un amateur de cette série se dévoue à me répondre, je veux bien lui donner une seconde chance. Ou pas.