"Il faut faire vivre la mythologie humaine" ça c’est très vrai.
Aujourd’hui avec l’art content-pour-rien on fait vivre la pathologie.
Entre ceux qui ont la haine de la France et du grand art classique ou même art sacré, ceux qui pataugent dans le relativisme, et celles qui confondent art et scrap-booking... ça fait du monde.
Des conso-acteurs bien cons et bien dupés par la marchandise : t’en ressors de là, non "plein les mirettes", mais avec un mal de tête.
Avec en prime ta tronche sur tous les réseaux vu que ceux qui y vont passent leur temps à filmer l’oeuvre - et quelle oeuvre !!! - plutôt que de la contempler directement sans l’aide de l’écran !
"Il faut faire vivre la mythologie humaine" : en effet, malgré l’illusion, l’idée, le choix même des couleurs, ce qui fait l’adhésion, le souci de se sentir reconnu par l’oeuvre, même si c’est un sujet sanglant ou de guerre, c’est d’abord je crois la reconnaissance de l’humain dans sa profondeur.
Donc il ne peut pas y avoir d’art abstrait, c’est un non-sens. Le moindre degré de difformité, de disproportion etc. casse le lien ou l’empêche et ne provoque pas l’adhésion.
Sauf à considérer, et c’est bien le cas malheureusement : que le moche c’est cool, et que le Beau c’est moche.
Ce qu’il y a de bien avec l’Art c’est qu’on ne peut pas tricher, il n’y a pas de neutralité, la vision du truc est cash, soit c’est vrai et juste, soit c’est faux. Comme la musique. L’harmonie est fragile.
Pourquoi Picasso qui savait dessiner, s’est mis à dessiner des cubes ? Les galeries et critiques de l’époque ont dû se taire devant... qui ?
D’ailleurs le petit-fils Picasso avec sa compagne ex-mannequin Alice Evans (invitée jadis chez Ardisson) figurent sur le répertoire d’Epstein ! Là aussi on doit se taire ?