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« 165 992 euros la réunion » : les rémunérations astronomiques et opaques du Conseil constitutionnel

C’est un rapport de 80 pages passé sous silence, publié en catimini sur le site de l’Assemblée nationale, le 17 décembre dernier. Il contient pourtant des informations inédites sur le Conseil constitutionnel.

 

Réalisé par Marianne Maximi, députée LFI –rapporteure spéciale des crédits « Pouvoirs Publics » – il détaille les fonds affectés aux grandes institutions de la République dans le budget 2025 (rejeté par l’Assemblée mais à nouveau examiné par le Sénat, à partir du 15 janvier), fixés à 1,13 milliard d’euros. L’Assemblée nationale recevrait 608 millions, le Sénat 353 millions, l’Élysée 123 millions et le Conseil constitutionnel 17 millions. Mais la parlementaire s’attache aussi à évaluer la gestion et l’exécution du budget de ces institutions.

Et c’est au Conseil constitutionnel, présidé par Laurent Fabius – le 8 janvier ce dernier a mis en garde le Président sur le risque d’une « véritable crise démocratique » – qu’elle a déniché les pratiques les plus étranges, notamment sur les rémunérations.

Le premier poste de dépenses de l’institution du Palais Royal porte sur les charges de personnel (9,8 millions prévus en 2025) dont 2,16 millions pour les neuf Sages (Alain Juppé, Jacques Mézard, Jacqueline Gourault…). « Une rémunération opaque », dénonce Marianne Maximi. Elle souligne, en effet, que les Sages perçoivent « dans la pratique environ 15 000 euros bruts par mois, ce qui ne respecte pas les règles de rémunération fixées par le législateur organique. » En clair, ce revenu n’a aucune base légale, une aberration pour ces gardiens de notre Constitution.

 

Un tour de passe-passe juridique

La députée pointe « une différence de près de 8 500 euros entre ce que prévoit l’ordonnance organique et la réalité de la rémunération ». L’explication ? Par une lettre de mars 2001 de la secrétaire d’État au budget, à cette époque Florence Parly, communiquée à la rapporteure mais qui n’a jamais été publiée, le Conseil a pu augmenter la rémunération des Sages afin de compenser la fin d’un étonnant avantage fiscal dont ils bénéficiaient : une partie de leur indemnité était exonérée d’impôts.

[...]

« Ils échappent aussi aux obligations déontologiques, les déclarations de patrimoine et d’intérêts, auxquelles sont tenus tous les hauts magistrats judiciaires et administratifs. Un comble », déplore Dosière. Reste à savoir si ce sujet tabou sera abordé lors du prochain renouvellement du tiers des membres du Conseil, et de son président Laurent Fabius, début mars 2025. Pas sûr…

Lire l’article entier sur challenges.fr

Le scandale par Juste Milieu (2021)

Fabius, l’ami des Français

 






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43 Commentaires

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  • #3478788

    Un rapport réalisé par Marianne Maximi, députée LFI... et non à l’initiative du président de la Cour des comptes : MOSCOVICI !

     

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  • A gerber et certains pensent qu’une des solutions serait de soutenir Trump et Musk. Les nouveaux maîtres d’œuvre du NOM avec extension territoriale des US.

     

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  • #3478815
    Le 13 janvier à 16:05 par Référendum appliqué avec 55% de Nons.
    « 165 992 euros la réunion » : les rémunérations astronomiques et opaques du (...)

    Comment vont-ils s’excuser ?
    La bonne foi ? Non, vraiment pas crédible.
    L’intentionnalité ? Ouais, c’est ça : leurs intentions étaient bonnes.
    Et tant pis si ça froisse ceux dont les intentions sont mauvaises.

    C’est comme pour le sang contaminé : bonnes intentions.
    Ou comme Al-Qaïda, ils font du bon boulot parce que leurs intentions sont bonnes.

     

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  • #3478848
    Le 13 janvier à 17:20 par Responsable...mais pas coupable
    « 165 992 euros la réunion » : les rémunérations astronomiques et opaques du (...)

    " Ceux qui gagnent (volent) 165 992 euros pour une réunion, ne mériterait pas d’être sur la terre"

     

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  • ...les fonds affectés aux grandes institutions de la République...



    Le grand déballage continue...

    Après l’inutile Conseil économique, social et environnemental (CESE) représentant un coût annuel de 45 millions d’euros pour les contribuables, il convient de s’intéresser également aux succursales de province, les Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER) qui coûtent entre 30 et 40 millions d’euros par an, pour également produire des rapports inutiles.

    Censés représenter la société civile, les 2.300 membres des CESER, nommés pour six ans par les préfets, touchent des indemnités allant jusqu’à 1600 euros par mois pour, en général, une séance plénière et deux réunions de commission...

    Seulement 4 % sont des experts, les représentants syndicaux et les membres d’associations représentent, chacun, 32 % des effectifs

    Combien coûtent réellement les Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER) aux Français ? C’est la question soulevée par l’association Contribuables associés auprès de la Cour des comptes, on attend un éventuel rapport avec impatience.

    Les moyens de réaliser des économies sont immenses :

    La France compte 1.200 agences et 300 comités Théodule.

     

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  • « Une rémunération opaque »



    Le salaire des hauts fonctionnaires est un secret bien gardé.

    En 2013, après l’affaire Cahuzac, le gouvernement avait proposé une loi imposant aux huit mille responsables les plus importants de la République de déclarer leurs revenus et leur patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

    Plusieurs députés et sénateurs d’opposition, dont le futur premier ministre Edouard Philippe, saisissent le Conseil constitutionnel pour obtenir l’annulation, notamment, de l’obligation de divulguer la profession de leurs parents et de leurs enfants.

    Le Conseil constitutionnel leur donne satisfaction sur ce point, mais va plus loin en étudiant l’ensemble du texte.

    Certains de ses membres le sont aussi du Conseil d’Etat, un corps défendant les intérêts de la haute fonction publique, considérant qu’imposer aux grands commis la publication de leurs revenus est une atteinte « disproportionnée » à leur vie privée, les "sages" retoquent l’article en question.

    C’est pourquoi, il faut attendre qu’un fonctionnaire entre au Parlement ou soit nommé ministre pour être soumis à une obligation de transparence sur ses revenus.

     

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    • C’est pourquoi, il faut attendre qu’un fonctionnaire entre au Parlement ou soit nommé ministre pour être soumis à une obligation de transparence sur ses revenus.



      C’est ainsi que l’on apprend que le nouveau ministre des Transports, Philippe Tabarot, est visé par une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts à la suite d’un signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

      L’enquête du Parquet National Financier porte sur les postes occupés par Philippe Tabarot au sein du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel puis à la communication pour la commune du Cannet (Alpes-Maritimes) entre 2018 et 2020, ville dirigée à l’époque par sa sœur

      Selon la déclaration d’intérêts enregistrée le 30 novembre 2020, il a été directeur du GIP d’avril 2018 à juillet 2020 et a touché pour ce poste 82.473 euros net en 2019, soit près de 6.900 euros par mois.

      Puis il était rémunéré 17.997 euros net entre août et novembre 2020, soit près de 4.500 euros par mois, en tant que chargé de mission de ce GIP pour le développement touristique et culturel de la ville du Cannet.

      Parallèlement, en 2019, il était rémunéré 15.318 euros en tant que chargé de communication de cette commune, soit 1.276 euros par mois.

      À cette époque, il était également élu au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur et a touché environ 40.000 euros net par an en tant que vice-président chargé des Transports entre 2015 et 2021.

      Le nouveau ministre a déclaré, 137.872 euros net pour la seule année 2019.

      « Une perquisition a eu lieu le 30 novembre 2022 au domicile de M. Tabarot et dans les locaux de la mairie du Cannet et du GIP du Cannet », a ajouté la source judiciaire.

      Le GIP du Cannet a été fondé en 2017 pour promouvoir le développement touristique et culturel de la ville et est financé à hauteur de 1,7 million d’euros par la municipalité et l’office du tourisme.

       
  • Vous n’avez pas honte ! 15000 par mois , qu’est-ce donc par rapport à la souffrance endurée ? Et la famille dans les trains ? Les grand-parents, le travail forcé tout ça tout ça . Décidément ce pays mérite bien leurs haines.

     

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  • L’avantage de mettre Fabius c’est que si critiques le Conseil Constitutionnel tu es antisemite. Si tu critiques Al Qu’aida tu critiques Fabius mais aussi Vance mais aussi Israël, tu es anti sioniste.

     

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  • Il faudrait tous les envoyer ad pâtres avec une compagnie au low cost. Oui avec une compagnie à Bakou.

     

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  • Ça vole à gogo, heureusement que les Français sont des cons et dorment sinon ils deviendraient fous.

     

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