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Adieu Françoise, adieu la France

La mort, le 11 juin 2024, de Françoise Hardy, qui symbolise pour des millions de Français les années 60, n’est pas un hasard. Voilà. C’est la chanson que Greg Gonzalez, le chanteur de Cigarettes After Sex, très en vogue actuellement, adore.

Pourquoi la mort de Françoise est-elle politique ? Parce qu’elle symbolise la beauté, le talent et la grâce françaises (on a mis un féminin collectif, pour une fois) des années 60, cette décennie bénie (si l’on excepte la guerre d’Algérie et le retour des rapatriés) où tout marchait comme sur des roulettes : salaires, croissance, culture, éducation, grands travaux, vision, influence, prestige !

 

 

Aujourd’hui, les sales petites tractations des ultralibs, qui vendent les meilleurs morceaux de la France au plus offrant (en général américain), ont remplacé les grands travaux, ces avancées technologiques productives qui ont fait la richesse et la gloire de notre pays. Y a plus de vision, plus d’intérêt commun, qu’une oligarchie qui se gave et qui pille le trésor national. Et ce, à tous les niveaux.

 

 

Aujourd’hui, comme l’écrit Todd dans sa chronique du Point, on ne produit plus, on consomme. Et on est dirigés par des dingues.

Et surtout, au-delà des présidents et des chefs de gouvernement bizarres, il n’y a plus de projet : la globalisation régresse, l’Europe ne fait plus rêver, même en haut de la société, l’OTAN perd sa guerre contre une Russie dont le PIB représente 3,3 % du PIB de l’Occident. Nos économies apparaissent pour une part fictives, sur le point de se décomposer comme la réalité dans un roman de science-fiction de Philip K. Dick.
Je distingue désormais trois stades dans la crise sociopolitique occidentale : le point de départ, la démocratie libérale ; sa transformation en oligarchie libérale (avec montée d’un conservatisme populaire) et l’effondrement des croyances dans l’oligarchie même, qui mène à une « zérocratie » ou à une psychocratie, un monde stratifié mais sans pilote. La dissolution de Macron, dans tous les sens de l’expression, est notre stade psychocratique.

Plus loin, il exprime la menace que fait peser le séparatisme « républicain » sur l’unité de la nation :

Aucun salut économique ne sera possible sans une réunification de la nation. Le risque, c’est que les partis, incapables de penser l’urgence économique de façon pragmatique, incompétents au fond, ne cherchent dans un redoublement des conflits une justification de leur existence. Le concept de barrage républicain au Rassemblement national est radicalement insuffisant : on ne fait pas un barrage de gens soi-disant bien élevés contre les milieux populaires français.

C’est la France de Françoise qu’on assassine, que les macronistes ont assassinée. Heureusement, notre France est éternelle, et renaîtra de ses cendres. Ce sera juste un peu rock and roll avant que le pays ne se relève, et marche à nouveau sur ses deux jambes.

Françoise

 






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33 Commentaires

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  • #3390104
    Le 7 juillet à 17:34 par anonymous19
    Adieu Françoise, adieu la France

    Consommer le capital est la définition économique du socialisme.

     

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  • #3390134
    Le 7 juillet à 19:04 par Domino
    Adieu Françoise, adieu la France

    "Oligarchie libérale" est un oxymore.
    Il serait bon d’employer le mot "libéral" dans son sens originel dont la France peut s’enorgueillir. Une oligarchie trahit forcément ce libéralisme.
    La déformation américaine du mot est une trahison : un libéralisme sans liberté sauf pour les plus riches...
    Comment peut-on s’en sortir si on s’aligne sur les concepts de nos ennemis ?

     

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  • #3390209
    Le 7 juillet à 21:45 par Théodose
    Adieu Françoise, adieu la France

    ...J’ai encore pleuré cette semaine en écoutant "Mon amie la rose" (les paroles ne sont pas d’elle, mais qu’importe).

     

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  • #3390310
    Le 8 juillet à 03:41 par pourkwa
    Adieu Françoise, adieu la France

    "Oh pourquoi ne puis-je pas crier je t’aime" la France ?
    Et surtout, pourquoi ne puis-je pas (sous peine de ruine) crier "je ne t’aime pas" suppôt de Satan !

     

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  • #3390486
    Le 8 juillet à 09:45 par Sev
    Adieu Françoise, adieu la France

    Tout juste...
    Et il ne nous a pas non plus échappé que Melle Hardy n’était pas morte de mort naturelle mais a bien demandé qu’on l’euthanie... la France se suicide aussi. Il y a comme un écho d’une tristesse infinie dans ce parallèle que j’ose.

    Nous reste que nous aurons connu la France en Grande, l’élégance à la Chanel ou en "sportwear" raffiné, les authentiques AOC côté table, les polars prenant avec des Gabin, Delon, Belmondo, Delon, Moreau, Deneuve, Girardot et autres Rosay, la DS, les moteurs turbo et à amortisseurs hydrauliques, les pares-brise couverts d’insectes écrasés, la clope en fin de repas, les fêtes à Neuneu bon enfant et surtout... l’analogique avant que le numérique ne nous étouffe jusqu’à l’asphyxie.

    Il faut se résoudre à tourner la page de la Vème, se poser au coin d’un des derniers authentiques comptoirs et poser les plans de la reconquête pour de vrai.

     

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  • #3390607
    Le 8 juillet à 12:51 par Anne
    Adieu Françoise, adieu la France

    Franchement, la France des années 60 (je suis née en 1962) c’était doux, ok, mais côté confort, c’était quand même compliqué. Ma mère a eu la première voiture de notre village, en 1954. Je suis landaise, j’ai vu l’installation de l’eau courante dans ma ferme familiale, vers 1972. On allait au puit, on était jamais vraiment propres, surtout les pieds dans le sable gris des champs de PdT ou de maïs. On voyait les parisiens comme des riches, ceux qui étaient partis à Paris ou banlieue pour y bosser revenaient l’été avec des gadgets, ça nous faisait rêver. On était vraiment sans le sou. On s’habillait peu. C’était très différent, il y avait une sorte de pauvreté partout, sans parler des vrais pauvres. F. Hardy faisait partie des riches, très très loin des français moyens. On travaillait beaucoup, beaucoup, et durement. Les jeunes aujourd’hui pourraient-ils revenir à cette époque ? Pas si sûr, ça piquerait à mon avis.

     

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    • #3390821
      Le 8 juillet à 19:05 par Lardenoy
      Adieu Françoise, adieu la France

      Assez d’accord ! Quel contraste pour moi, vivant dans une petite ville assez moderne et bénéficiant du confort quand je débarquais, vers 1965 chez les cousins du Gers, vivant sobrement, pompe à eau au dessus de l’évier, toilettes au fond du jardin... Vacances rustiques pourtant si joyeuses, merveilleuses quand on a 8 ans et qu’on se baigne dans le ruisseau "au milieu des canards".. L’invasion des télévisions, captivantes pour les adultes, m’inquiétait pourtant beaucoup à l’
      époque : j’avais l’impression que les adultes devenaient cons, passifs et que la vie perdait de sa saveur...

       
  • #3390639
    Le 8 juillet à 13:40 par Adel
    Adieu Françoise, adieu la France

    Y a pas "photo" entre F Hardy et les "chanteurs" merdiques de ces temps
    Quelle classe Françoise !

     

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  • #3390793
    Le 8 juillet à 18:18 par Belgium
    Adieu Françoise, adieu la France

    Message Personnel c’est quand même grandiose comme chanson, ne trouvez vous pas ?

     

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    • #3391146
      Le 9 juillet à 12:21 par Balthus
      Adieu Françoise, adieu la France

      Oh, oui entièrement d’accord avec vous..... Quelle beauté, quelle grâce, quelle classe cette femme touchante qui a écrit de beaux textes... Son Dutronc quel drôle de numéro quand même, pas capable de se comporter en adulte avec elle, un vrai gamin où les copains passaient avant tout.... C’est pathétique !

       
  • #3391052
    Le 9 juillet à 09:45 par anonymus92
    Adieu Françoise, adieu la France

    Françoise Hardy et Jacques Dutronc représentaient la France des Trois Glorieuses !

     

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  • #3391393
    Le 9 juillet à 20:29 par rien à cirer
    Adieu Françoise, adieu la France

    Françoise Hardy, encore belle, hâve et pâle comme une échappée de prison suite à sa grave maladie, affronte la gauche bien-pensante en 2015 dans une émission "On n’est pas couché". Ruquier reste taquin, sans plus. Mais la Salamé crisse de rage avec l’absence de finesse qu’on lui connaît.
    FH en début d’émission ose s’attaquer à un pornographe déguisé en écrivain à grimaces équivoques qui prétend que l’amour, c’est une suite de cochonneries à décrire par le menu. Que n’a-t-elle pas dit là ! de la pure Hardyesse ! On ne la laisse plus parler.
    Le perfide Ruquier riposte en se moquant du livre de FH, dans lequel elle donne un descriptif des soins douloureux, même les plus intimes, qu’elle reçoit de la part de soignants, ce qui est intéressant, situe la médecine, et met en garde le public.
    Et voilà toute cette gauchiasserie, au moins six personnes, avec cette lueur mauvaise dans le regard bien caractéristique de sa caste, qui pouffe, ce qui est profondément indécent, face à une grand malade, âgée de surcroît et douée de raison.
    Le contraste absolu avec la délicatesse de FH, que ces braves gens n’aiment pas trop apparemment.
    Une bonne raison d’aimer FH, en conséquence qui pourrait leur chanter :
    "Oui mais moi, je vais seule, par les rues, l’âme en paix
    Oui mais moi je vais seule
    Car personne chez Ruquier ne m’aime".

    .

     

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