Gérard Fauré a surgi dans le débat au moment où le gouvernement et les médias mainstream lançaient leur grande offensive contre les fake news et le complotisme, comprendre contre l’information d’en bas qui ne respecte par les filtres mis en place par l’oligarchie.

Gérard Fauré s’est présenté comme « le dealer des stars », ce qu’il a été un temps, avant de faire de la prison et d’en sortir, la parole libre comme l’air. Tout le monde y est passé : Delon, Johnny, Chirac, Delarue, Mike Brand, ils en ont tous pris – de la coke, mais aussi des révélations sexuelles – pour leur grade.

Au début, devant cette liberté de parole dans l’esprit des tabloïds britanniques, tout le monde a poussé des grands cris, oh pour les admirateurs, ah pour les horrifiés. Ce fut une libération : on pouvait dire que Chirac tapait, que Machin était pédé, des choses cachées depuis la révélation du monde... Pour le grand public.

Dans le Landerneau, tout le monde est au jus depuis belle lurette, donc les révélations du Fauré, ça en touche une sans secouer l’autre. Cependant, il faut reconnaître que l’ex-dealer a bien balancé sur la pédocratie, surtout au Maroc, pays dont il est originaire, et qui a longtemps centralisé la haute pédophilie française.

Car il y a la haute et la basse pédophilie. Tout le monde n’est pas chauffeur de car comme Émile Louis ou simple ouvrier comme Fourniret. Dans la pédo classieuse, on a des postes, souvent à la justice, car c’est pas là qu’on ira nous chercher. Et à la culture, ça pullule, allez savoir pourquoi... Certains avancent une tradition nationale, d’autres une politique de réseau, qui fait que les pédos coopteraient des pédos.

Sophia Aram en service commandé contre Hanouna & Fauré

Fauré est donc passé chez Hanouna le 9 mars 2023, où il a son rond de serviette, et il a augmenté encore le taux de révélation, en parlant cette fois-ci d’adrénochrome, vous savez, le sang des enfants que nos élites pédosatanistes boiraient pour se sentir invincibles, une sorte de drogue rare et chère, pas le caillou à zombies de la porte de la Chapelle... La question n’est pas de savoir si ça se consomme, et par qui, mais pourquoi Fauré sort ça maintenant.

Rembobinage : nous sommes fin 2016, Donald Trump vient de remporter l’élection américaine par surprise, enfin, à la grande surprise des médias mainstream, qui n’auraient pas misé un cent sur le milliardaire un an plus tôt. Mais Trump s’est imposé et a fait trembler le Système, quoi qu’on en dise. Partisan d’un capitalisme du travail, il heurte les partisans du capitalisme financier, sans frontières et belliqueux. Trump sera éjecté d’un second mandat naturel quatre ans plus tard, non sans avoir fait suer les régimes occidentaux soi-disant démocrates, c’est-à-dire néolibéraux, mondialistes et autoritaires.

Du premier jour de son élection, jusqu’au dernier, et on peut y ajouter la longue séquence de la visite du Capitole en janvier 2021, Trump aura été harcelé par la presse occidentale, aux ordres des puissances occultes à l’intérieur (francs-maçons, lobbies) et des puissances mondialistes à l’extérieur (Soros, OMS, Davos).

2016 est donc une date charnière qui a vu la répression augmenter contre la montée des populismes via les réseaux sociaux, et ce, en France, en Allemagne et en Italie, trois importants vassaux de l’Empire.

Il a alors fallu frapper cette tendance du sceau du danger pour la démocratie. Or, chez nous, il ne reste plus grand-chose de la démocratie, surtout depuis l’élection surprise de Macron en 2017. Après les frappes terroristes, les Français ont été remis au pas avec les frappes policières (contre les Gilets jaunes), les frappes covidistes (masque, confinement, injections), les frappes économiques (énergie, inflation) et les frappes contre la Russie.

Ont alors été rapidement promus dans le débat de nouveaux agents de la désinformation, adaptés et formés aux réseaux sociaux, les Mendès, les Huchon, les Reichstadt, dont le rôle objectif est d’ériger des murs contre la montée des eaux populistes. Mais le scepticisme envers l’information officielle étant trop fort, il fallait dévier ce torrent de questions (légitimes), de doutes (créatifs) et d’interprétations de plus en plus cohérentes et dérangeantes pour le Système.

C’est à cette occasion qu’un drôle d’oiseau a été lâché, en 2016 donc, dans la nature internétique, et on peut dire que cet oiseau brun a fait le buzz. Cinq livres en cinq ans, le premier paru en janvier 2016, consacré à la mort de Mohammed V, et passé inaperçu ; le deuxième, sorti en 2018, Le Fournisseur des stars parle, cassera la baraque. Les affamés d’informations cachées pouvaient y trouver à boire et à manger, s’y repaître à grand bruits de bouche. La suite, encore trois ouvrages sur la coke, Paris, les stars...

Malheureusement, l’opération Fauré ne suffira pas à calmer les foules, devenues avides de plus de vérités encore. On préfère écrire vérités plutôt que vérité, qui est un concept relativement inaccessible. Mais des vérités, il y en a, ce sont des informations interdites, interdites d’accès, car elles défendent un pouvoir.

Fauré avait balancé tout ce qu’il avait dans le ventre, il était arrivé au bout de ses histoires de coke et de cul, quand soudain, ce fut l’adrénochrome. Là, il augmentait singulièrement la dose...

Fauré a été fournisseur de coke, il est aujourd’hui fournisseur d’informations plus ou moins frelatées, en tout cas suffisamment excitantes pour faire papier tue-mouches, ou tue-complotistes. Demain, ce sera peut-être les partouzes trans à l’Élysée avec le Diable en personne, le sacrifice d’enfants pendant le sapin de Noël de Biden & Jill, on en passe et des pires.

Conclusion  : comme il y a le politiquement incorrect correct et le politiquement incorrect incorrect, nous avons le sous-complotisme qui est censé scotcher une partie des adeptes du complotisme, laissant le complotisme de haut vol à l’écart, car il demande du travail, des lectures, des recoupements. Du journalisme, quoi. Il y a donc une différence de niveau et de dangerosité entre révéler les histoires de cul et de coke, et révéler les vrais réseaux de pouvoir.

Loi média numéro un  : personne n’obtient de grande exposition sans qu’il y ait une bonne raison pour le Système, sinon, comme pour Soral, c’est porte fermée.

Ceux qui en doutent n’ont qu’à relire le travail de Guyénot sur le 11 Septembre, avec toutes les fausses pistes lancées par les paresseux, les rêveurs ou par le Système en personne, des nonosses pour les complotistes de bas étage.
Si la version officielle est immangeable, alors des versions alternatives un peu moins connes sont proposées, progressivement, toujours dans le but de protéger la véritable version.
En France, on a eu la même chose avec les terribles attentats de 2015 : d’abord la version djihadiste sans commanditaires (les loups solitaires radicalisés en 5 minutes et 3 vidéos), puis, devant l’apparition de personnes en lien avec les services secrets et l’inexplicable passivité (les fameuses « failles » qu’il faut traduire par la-faute-à-pas-de-chance) des services en question, il a fallu remanier le narratif. Enfin, le pouvoir peut compter sur le temps, qui vient ensevelir les questions.

L’adrénochrome existe, mais est-ce une drogue ?

Pourtant, assure Bernard Basset, président de l’association Addictions France, l’adrénochrome, une molécule bien réelle et naturellement produite par le corps, est de loin surestimée par les complotistes. « La consommation d’adrénochrome à des fins psychoactives est un pur mythe », affirme ce dernier, pour qui la molécule n’a « pas d’effets hallucinogènes connus », ni « d’utilisation médicale ».
De plus, assure Bernard Basset, l’adrénochrome « peut être produite très facilement puisque c’est une simple oxydation de l’adrénaline ». Pourtant, le président d’Addictions France n’a « pas connaissance de recherches en cours spécifiquement sur cette molécule. » (Le Point)