Ce n’est point facile de reprendre un propos, mais c’est un devoir de dire que l’on pense identiquement et d’apporter des preuves à une proposition juste : le sionisme que l’on croit une entreprise coloniale, ce qui n’est pas faux, a ceci de particulier qu’il est mondialiste, appartient non pas à une nation, mais à une stratégie générale mondiale.
Laissons de côté l’Histoire enseignée, et retenons que ce nom d’Israël mentionné dans le noble Coran n’a rien à voir avec l’Etat qui porte ce nom. Les recherches russes –pour y faire allusion- prétendent que ce nom d’Israël a eu plus d’ampleur que ne le veut une fable biblique dont s’est empoisonné le Christianisme et a même causé au 19ème siècle ce « sionisme chrétien » qui cherchait à favoriser en Palestine le « retour » de gens qui n’en étaient que très peu partis ! Souvent un livre sacré est aussi important par ce qu’il tait que par ce qu’il dit, car le silence est aussi une instruction !
Une autre formule peut venir au secours, s’il en était besoin de ce que dit M. Soral dont l’instruction et l’exercice dialectique dépassent le produit moyen et formaté de nos « universitaires » agrégés autour du postmodernisme, et ne parlent généralement plus que pour rendre l’auditoire idiot ! C’est un chercheur, et eux ont seulement trouvé un fromage !
Certaine belle formule apprise d’un militant sioniste parisien, de l’ancienne Pologne russe, nous disait ironiquement qu’un sioniste est un Israélite qui en envoie un autre en Palestine !
Donc c’est non pas un lieu, mais l’espace d’une stratégie ; c’est pourquoi il convient d’éclairer ce mouvement en le réfléchissant dans le miroir des grands événements que furent les deux premières guerres mondiales ; et s’habituer à voir la présence sioniste en Palestine dans cette politique mondialiste, dont la formule est : la crise, donc la guerre ! Tel est le slogan de toutes les coalitions depuis août 1914. C’est donc à un saut de plus de 90 ans qu’il faut procéder pour illuminer ce concept dont la méconnaissance mène les peuples à l’abattoir !
Une caricature contemporaine allemande paysanne, - ce qui est presque une tautologie, ou dire la même chose - montre un groupe de cochons ironiques se moquant d’un solitaire d’entre eux, qui fronce les sourcils : « Il est conspirationniste, et s’imagine que le propriétaire nous engraisse ici pour nous tuer ! ». Dire ainsi que le sionisme est un piège pour les « colons » mêmes en l’entité bâtie par le premier résident britannique Lord Samuel en 1920 environ, et qu’eux-mêmes servent à amorcer une bombe internationale en faisant passer les agresseurs pour des victimes, est une prévision scientifique ! C’est en effet la raison pour laquelle les Israélites européens l’ont instinctivement refusé en interdisant à Herzl de tenir son congrès international fondateur à Munich, mais à l’obliger à trouver le casino de Bâle. Aucun éditeur judéo-allemand ne prit son livre « L’Etat juif » écrit en allemand, et il dut le publier là où vous trouvez le paradis actuel des comitards syriens, à Londres !
Que Herzl se soit aperçu de sa méprise, qu’il ait compris que son utopie était une manœuvre, que sa mort même fût suspecte, - et celle aussi de son fils devenu catholique -, est une autre histoire ; mais il est certain que l’entité est invivable, que les meurtres de Deir Yassine, de Sabra et Chatila etc. sont une impossibilité, en tenant compte des spoliations et des humiliations, oui, une interdiction de vie commune avec les Arabes, qu’une Palestine unie et démocratique avec une table sioniste et des bouquets de fleurs et quelques chaises palestiniennes, avec une rallonge pour MM. Abbas et consort, est utopique ! Au sens premier, n’a pas de lieu ! C’est ce que le comédien grec qui imita la fable persane des oiseaux en république Aristophane appelle « Coucou les Nuées » !
Que reste-il ? Le retour des « survivants » d’un déluge non point voulu par Dieu, mais organisé par les hommes bien au chaud, par les électeurs de Mme Clinton et, précision statistique, volontiers électeurs du parti démocrate ! Qu’une panique s’empare de ce qui se nomme depuis 1948 (et il n’en était pas question dans les années précédentes au sein du « foyer juif » en Palestine) « l’Etat d’Israël » est naturelle ; que la tendance suicidaire notée par de nombreux psychiatres dans les communautés repliées sur elles-mêmes ait pris un tour politique, soit !
Mais nous voudrions rappeler trois faits :
La nomination du juge US Louis Brandeis (patronyme issu d’une ville allemande de Bohème !) à la Cour suprême des Etats-Unis en 1916, (après pression ou chantage personnel sur le Président démocrate Wilson) et ce jusqu’en 1939, fut l’introduction d’un militant sioniste à la tête de la géopolique américaine, et aussi – car cet homme venait de milieux financiers - à la tête du Federal Reserve System créé le 23 décembre 1913 ! A la veille de Noël, quand les chrétiens du Congrès se préparaient à manger la dinde du lendemain ! C’est de Louis Brandeis que vint l’offre américaine de soutenir l’Angleterre et une France exsangues en 1917, communiquée à Lord Balfour ! Et cette Déclaration de début novembre 1917 dont on parle tant est une idée de Louis Brandeis. Comptait-il s’installer en Palestine ?
Il est certain qu’un esprit sain, près d’un siècle après les événements ne peut que se demander pourquoi l’année 1914 vit la ruine de quatre Empires, russe, allemand, austro-hongrois et ottoman, quelque mois après l’installation de ce système financier privé US qui devait devenir le moteur de son impérialisme ! Cette Déclaration Balfour contribua à dresser le peuple allemand contre sa communauté israélite que la propagande sioniste excitait de rêve paradisiaque en Palestine !
C’est donc une mécanique grotesque et cruelle qui nous mène à ces immolations par le feu dans les colonies sionistes et à ce martyr perpétuel de la population Arabe.
Un détail rappelé par M. Soral, celui de la nationalité US de M. Netanyaou qui est le plus belliqueux, et un autre détail plus européen, que nous ajoutons, celui peu connu du projet d’accueillir en Thuringe des « rescapés » de la future catastrophe ! Tout est prévu, sauf la vraie fin, bien sûr ! Nous sommes en plein cynisme !