Situation tendue samedi 4 juin aux alentours de la station de métro Stalingrad dans le XIXe arrondissement de Paris. Des échauffourées entre manifestants et policiers ont éclaté lors d’une marche de plusieurs centaines de militants antifascistes, rassemblés en mémoire de Clément Méric, tué il y a trois ans lors d’une rixe avec des skinheads.
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« Tout le monde déteste la police »
Le cortège qui a démarré de la place Stalingrad peu après 14 heures aux chants de « on n’oublie pas, on n’oublie pas », « tout le monde déteste la police », « pas de fachos dans le quartier, pas de quartier pour les fachos », rassemblait de nombreux jeunes, dont certains portant capuche sur la tête et lunettes de protection, et agitant des drapeaux rouges.
La mort de Clément Méric, 18 ans, le 5 juin 2013 à Paris avait causé un vif émoi. À l’issue de l’enquête clôturée le 22 mars, quatre skinheads ont été mis en examen, dont deux pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, des faits passibles de la cour d’assises, et deux autres pour violences.
Ministre de l’Intérieur à l’époque des faits, Manuel Valls avait évoqué un « assassinat » et le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait promis de « tailler en pièces » les groupuscules d’extrême droite. Dans la foulée, le gouvernement avait dissous Troisième Voie, dont étaient issus les skinheads, et son service d’ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), que dirigeait Serge Ayoub, un vétéran de la mouvance.
Mais les juges d’instruction avaient écarté une intention de tuer dans leurs mises en examen, notamment à l’égard des deux principaux mis en cause, Esteban Morillo et Samuel Dufour, qui ont été remis en liberté après plus d’un an de détention provisoire.
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