Les informations commencent à filtrer sur les auteurs de l’agression contre deux policiers à Paris le 18 mai dernier. Les cinq individus en garde à vue sont suspectés de tentative d’homicide volontaire. Parmi eux figurent deux membres du groupe « Action antifasciste Paris-banlieue ».
Comme nous le rappelions hier, la préfecture de police de Paris connaît de longue date ces miliciens « antifa ». Elle les connaît si bien que certains avaient fait l’objet d’une interdiction de manifester par le préfet. C’est le cas d’Antonin, 21 ans, l’un des auteurs de l’incendie de la voiture de police, présenté par le JDD comme un « fils de bonne famille, domicilié dans le quartier de Montparnasse et travaillant à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) », qui a pu faire sauter son interdiction en déposant un recours auprès du tribunal administratif.
Ces milices sont-elles donc protégées par le pouvoir ? Oui, et Manuel Valls a pu le rappeler à Yves Calvi sur RTL le 19 mai 2016 : alors qu’il a signé le 12 juillet 2013 en tant que ministre de l’Intérieur le décret de dissolution de « groupements de fait » (Jeunesses nationalistes révolutionnaires et Troisième voie), ainsi que la loi le permet, il prétend maintenant que les groupes d’extrême gauche, tel l’Action antifasciste Paris-banlieue, quoique « organisés », seraient « spontanés » et non « proprement constitués », ce qui permet au pouvoir de les protéger de la dissolution et de garder les « antifa » sous le coude pour les basses besognes de sa stratégie de la tension.
Parmi ces tâches discrètes – les médias leur donnant très peu d’écho – figurent les tentatives de ratonnade contre Alain Soral. Car l’Action antifasciste Paris-banlieue s’est illustrée ces dernières années en agressant l’écrivain au moins à deux reprises.
Dans la nuit du 20 au 21 septembre 2012, la milice attaque un restaurant du 5e arrondissement, pensant y trouver Alain Soral. L’écrivain n’est pas présent et les antifas s’en prennent à des clients, jetant même une bouteille en verre à la tête d’une femme. Plusieurs membres de l’Action antifasciste Paris-banlieue seront arrêtés puis condamnés.
Quelques mois plus tard, le 5 avril 2013, 10 membres de ce groupe armé font irruption dans un restaurant du 6e arrondissement, où Alain Soral est cette fois bien présent. Le personnel du restaurant l’aide à se défendre, et il s’en tire sans blessure. Les miliciens s’engagent ensuite dans le métro à visage découvert mais la police affirmera n’avoir pas été en mesure d’identifier les agresseurs et classera la plainte sans suite...
À cette époque, un certain Antonin Bernanos figurait parmi les leaders de l’Action antifasciste Paris-banlieue...
- Antonin Bernanos, l’un des leaders de l’Action antifasciste Paris-banlieue à l’époque où la milice tentait de tabasser Alain Soral (ici à une manifestation de soutien à Clément Méric)
N’oublions pas non plus l’agression des membres de la Liste antisioniste en 2009 sur le marché des Pyrénées dans le 20e arrondissement de Paris, où des antifas menés par le « chasseur de skins » Julien Terzics avaient frappé des militants politiques qui distribuaient des tracts et rencontraient pacifiquement la population parisienne. Ces hommes masqués et armés allaient constituer des recrues de choix pour, à partir de 2012, restructurer la mouvance antifa d’Île-de-France autour du groupe Action antifasciste Paris-banlieue.
L’agression du marché des Pyrénées a été filmée :