Il y en a un qui doit bien rigoler là-haut, à voir l’humanité se rabaisser de la sorte. Mais il ne s’agit pas de Dieu, et il n’est pas en haut : c’est le Diable et il est en bas, en dessous des bas instincts. Faire courir 4 800 femmes et 200 « hommes » avec une bêche le dimanche dans la province de Namur fera bien sûr rigoler tout le monde – ah ah ah, où est-ce qu’ils vont chercher tout ça – mais ce gag géant est dramatique.
800 bons étaient enfouis dans un champ, comme les pièces d’or dans le conte. Mais il s’agissait de bons pour un sex-toy, pas pour une pièce jaune. Du plastoc, quoi.
Colombe Cuvelier de la société co-organisatrice Soft Love, est satisfaite (économiquement) de l’arnaque :
« Je suis très contente que d’année en année les personnes et les hommes comprennent que cet événement est simplement et durement là pour l’émancipation de la femme et le sexe. »
Les 4 800 participantes ont déterré les bons qui mènent à « des lots géniaux », selon la terminologie de la grosse organisatrice, et 5 000 curieux ont pu profiter de nombreuses animations comme les cours de zumba, de twerk et de pole dance. Pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ces activités qui pénètrent notre société, voici un aperçu de ces nouvelles danses.
La zumba est une danse africaine très énergique. Les femmes adorent, c’est très sportif. Cela permet de conserver la forme en s’amusant et en séduisant :
Le twerk c’est autre chose, ça consiste à agiter son gros cul :
Et le pole dance, c’est la danseuse qui s’accouple avec une barre verticale (comme dans le métro ou chez les pompiers) :
Il est clair que cet événement n’a pas lieu par hasard pendant la Semaine sainte, celle qui précède le dimanche de Pâques (14-21 avril cette année). D’ailleurs, le fait de cacher des bons à sex-toys dans un champ rappelle étrangement les œufs que les enfants doivent trouver le jour de Pâques. On peut y voir aussi l’hystérie qui s’empare des consommateurs le jours du « Black friday ».
Pornographisme croisé avec consumisme, le Diable nous balance vraiment tout ce qu’il a en stock !
Mais le blasphème n’est pas important, le plus important, c’est que ceux qui l’organisent et ceux qui s’y prêtent sont déjà perdus, ils ont déjà leur « récompense ». Croyant ramasser les fruits de son désir, l’homme se rabaisse, et se détruit. Le désir ce n’est pas ça, c’est même exactement l’inverse : c’est ce qui nous élève.
Que ceux qui ne l’ont pas trouvé le cherchent, mais pas dans la terre, plutôt dans le ciel...