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Bernard-Henri Lévy et George Soros en campagne mondiale contre Poutine

On avait vu Bernard-Henri Lévy haranguer la foule place Maïdan à Kiev et George Soros se vanter de financer la déstabilisation de l’Ukraine. Le « philosophe » et le « philanthrope » s’affichent désormais ensemble dans une campagne mondiale pour appeler les pays occidentaux à soutenir davantage financièrement et politiquement le régime de Kiev.

Ainsi Lévy et Soros ont-ils cosigné une tribune publiée simultanément dans Libération, Corriere della Serra (Italie), The New York Times (États-Unis) et Kyiv Post (Ukraine) ces 26 et 27 janvier.

Alors que la violence en Ukraine atteint un stade critique, le philosophe maintes fois discrédité et l’« homme qui fit sauter la banque d’Angleterre », qualifient les agissements de groupes néo-nazis sur la place Maïdan et la guerre civile qui s’en est suivie comme « une expérience rare de démocratie participative (sic) et de construction d’une nation par ses citoyens eux-mêmes » Bref, Porochenko, c’est Ségolène Royal…

La suite, plus sérieuse, est un ordre intimé aux dirigeants des pays de l’Union européenne :

« Ou bien les dirigeants européens persistent dans leur inquiétante prudence et, alors, non seulement Poutine poursuivra sa double agression, mais il arguera que les problèmes rencontrés par sa propre économie sont dus à l’hostilité de l’Ouest et gagnera ainsi sur tous les tableaux à la fois. Ou bien les dirigeants européens se rangent derrière Kiev ; ils exhortent les institutions financières internationales à voler au secours de ce pays de 45 millions d’habitants qui, tandis qu’il semble toucher le fond, demeure politiquement et moralement debout ; ils obtiennent que tel fonds d’aide, en principe réservé aux peuples de l’Union, soit étendu à ces Européens de cœur et d’adoption que sont les Ukrainiens ; et alors Vladimir Poutine sera forcé de mettre un terme à son agression ; l’Ukraine pourra reprendre sa longue et difficile marche en avant vers les réformes ; et la responsabilité du désastre économique qui menace la Russie elle-même incombera clairement aux aventuriers qui la dirigent. »

On notera que le texte diffère légèrement aux États-Unis, la version du New York Times s’apparentant davantage à un appel à la Tsedaka [1] pour financer les opérations militaires de Kiev :

« L’Ukraine va se défendre militairement, mais a besoin de toute urgence d’une aide financière. Le besoin immédiat est de 15 milliards de dollars. Mais pour assurer la survie de l’Ukraine et encourager l’investissement privé, les puissances occidentales doivent prendre l’engagement politique de fournir des sommes supplémentaires, en fonction de l’ampleur de l’agression russe et le succès des réformes de l’Ukraine. »

Notes

[1] L’aumône, en hébreu.

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