Le chef d’État-Major de l’armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser, ne cesse de mettre en avant « l’esprit guerrier », c’est à dire ce « supplément d’âme » qui fait que l’on gagne des batailles. Et pour cela, il faut, explique-t-il, « développer chez chacun l’intelligence de situation, l’audace, la rusticité, la détermination nécessaire pour comprendre plus vite, agir plus fort et durer plus longtemps. »
La Légion étrangère va encore plus loin. En effet, à l’occasion du 156e anniversaire du combat de Camerone, son commandant [COMLE], le général Denis Mistral, a souhaité mettre à l’honneur « l’esprit de sacrifice », lequel a deux dimensions.
Il y a d’abord, explique-t-il, le « sacrifice au quotidien », qui est une « privation que l’on s’impose volontairement ou que l’on est forcé de subir, soit en vue d’un bien ou d’un intérêt supérieur, soit par amour pour quelque chose ou quelqu’un ». Et puis il y a le « sacrifice suprême », qui consiste à donner sa vie pour les autres et/ou une « idée ».
« L’homme est quelque chose qui vaut la peine d’être dépassé et le dépassement suprême, c’est de risquer sa vie pour quelque chose que l’on croit supérieur à soi-même, et c’est là où l’on trouve le mystère de la guerre et de ces hommes qui font de leur mort l’accomplissement de toute une vie », a ainsi résumé le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc, cité par le général Mistral.
Pour ce dernier, « la Légion étrangère, par ses valeurs, ses traditions, son histoire, l’hommage qu’elle rend à ses morts et l’assurance qu’elle donne de ne jamais les oublier, offre un cadre exceptionnel à cet esprit de sacrifice. Magnifié ainsi, il s’impose à tous et sans jamais éluder la terrible question de la mort, rassure, exalte l’engagement et permet d’espérer. »