Dimanche 1er octobre 2017, les Catalans sont appelés (par les indépendantistes) aux urnes pour décider si leur région reste espagnole ou devient définitivement catalane. Le pouvoir central madrilène n’accorde aucune légitimité à ce scrutin, mais les indépendantistes, majoritaires à l’Assemblée de la région, passent outre.
L’AFP fait ici le point sur les autres velléités indépendantistes qui agitent certaines régions des États-nations d’Europe.
Les aspirations indépendantistes en Europe : état des lieux #AFP
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— Agence France-Presse (@afpfr) 30 septembre 2017
L’astuce des indépendantistes catalans, c’est d’avoir poussé le pouvoir espagnol à la faute, à la répression, réveillant ainsi la fierté régionale inscrite dans le coeur des Catalans. Même le Barça, le grand club de foot, s’est déclaré prêt à jouer dans un autre championnat européen, pourquoi pas en France, ont avancé en bavant d’envie des observateurs français. On rappelle que le Barça, c’est 95 000 socios, ou spectateurs quasi abonnés à vie.
En jouant le rapport de force avec Madrid, les dirigeants de la Catalogne ont marqué des points. Par exemple, la Gardia Civil est venue saisir des bulletins de vote jusque dans les imprimeries ! Or il faut savoir que la grande majorité des Catalans n’était auparavant ni pour ni contre l’indépendance, mais la dérive quelque peu autoritaire du gouvernement de Mariano Rajoy a réveillé le vieil esprit frondeur local, tout droit sorti de la Guerre d’Espagne (1936-1939), Barcelone étant la capitale des républicains. On est plus contre le pouvoir central que pour l’indépendance.
En France, on ne parle pas trop de ce référendum parce qu’il y a une consigne qui flotte dans l’air : ne réveillez pas les aspirations des Corses ! Un gouvernement français, quel qu’il soit, n’ayant pas envie de se retrouver avec un énième problème corse sur les bras. C’est pour cela que Jospin avait été négocier en douce, dans le dos de son ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, un pacte de non-agression contre un cheminement légal vers l’autonomie, puis l’indépendance. Aujourd’hui, l’Assemblée de Corse est dirigée par les indépendantistes, qui doivent suivre avec attention le scrutin catalan...