Jean-Pierre Chevènement a officialisé samedi soir, au journal de 20H de France 2, sa candidature à l’élection présidentielle.
« J’ai beaucoup réfléchi et j’ai décidé de me porter candidat pour faire bouger les lignes, comme je l’avais dit, c’est-à-dire pour mettre la gauche et la France à la hauteur des défis qui sont devant nous.
Nous sommes dans l’oeil du cyclone », a déclaré la président d’honneur du MRC (Mouvement républicain et citoyen).
Inquiétude au PS
L’actuel sénateur du Territoire de Belfort et ancien ministre de l’Intérieur de François Mitterrand avait déjà été candidat à l’Elysée en 2002.
Il avait recueilli 5,3% des suffrages et avait été accusé, à l’époque, d’avoir participé à l’éviction du Parti socialiste du second tour de la présidentielle, au profit du FN.
L’annonce de cette candidature n’est pas une surprise, Chevènement ayant fait savoir depuis des mois qu’il y songeait et qu’il se déclarerait à l’automne.
Il n’empêche, pour le député de l’Isère André Vallini, réputé proche de François Hollande, cette candidature présente « un risque de dillution des voix ».
« C’est son droit. C’est aussi sa reponsabilité », a-t-il déclaré sur i-Tele, en rappelant l’absence de Lionel Jospin au second tour de la présidentielle en 2002.
« A nouveau, il risque d’affaiblir les chances de la gauche d’être présente au second tour », a-t-il conclu.