Une nouvelle confrontation entre les États membres de l’ONU concernant les droits des personnes LGBTQ+ a retardé l’adoption du budget de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour la première fois. Les pays africains et musulmans ont fait pression pour supprimer les références à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.
Le désaccord se situe dans la section consacrée à l’égalité des sexes, à la non-discrimination et à l’inclusion. Les pays africains et l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont refusé d’inclure des formulations relatives à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre, arguant que cela ne correspondait pas à leur politique nationale, ce qui pourrait compromettre l’approbation du budget de 885 millions de dollars de l’OIT pour les années 2024 et 2025.
En juillet 2022, malgré l’opposition de l’OCI, le mandat du défenseur des droits des minorités LGBTQI+ auprès des Nations unies avait été renouvelé pour trois ans supplémentaires. De même, lors de l’adoption de la stratégie de l’OMS contre les maladies sexuellement transmissibles, les pays musulmans et africains avaient publiquement exprimé leur refus d’aborder les questions d’orientation sexuelle et de genre.
La commission des finances de l’OIT poursuit les négociations, mais en l’absence d’accord, la question sera renvoyée à la séance plénière de la Conférence internationale du travail. Il est possible que les délégués soient invités à voter sur le texte non amendé, ou qu’un nouveau projet de résolution soit présenté. Cependant, si la majorité requise des deux tiers n’est pas atteinte, l’issue reste incertaine.
Cette confrontation souligne les profondes divergences entre les États membres de l’ONU en matière de droits des personnes LGBTQ+. Alors que certains pays œuvrent pour la propagation des idéologies des minorités et de non-discrimination, d’autres tentent de faire valoir des valeurs traditionnelles.