Opposition très contrôlée
Ce samedi 10 juin de l’an de grâce 2023, point de soulèvement de Gilets jaunes, de cortège syndical anti-retraite à 64 ans, mais une pluie de Prides – comprendre Fiertés – lesbiennes, gays, bi et trans. Même les villes moyennes s’y mettent : le quotidien local Paris-Normandie note que l’Eure connaît sa première Pride avec un défilé LGBT à Vernon.
On écoute Mélusine, membre du collectif NousToutes27, qui a un problème de syntaxe :
« La communauté catholique traditionnelle est assez virulente ici et c’est la deuxième ville du département, alors on a voulu montrer ainsi qu’aux personnes queer qu’on était présentes. »
En 2023, les LGBT veulent brûler les cathos (hétéros)
Les cathos ne brûlent plus de sorcières, s’ils l’ont déjà fait, mais il faut un ennemi à la taille – c’est-à-dire extrêmement réduite – de la minorité LGBT. Et quand on est peu, on doit faire du bruit, organiser la guérilla contre la puissante armée hétéro catho. C’est pourquoi les Prides sont bruyantes, avec de la musique de merde et des danses syncopées entretenues par des drogues de synthèse pour faire communauté.
Pour info, à Vernon, le mouvement LGBT espère réunir « une centaine » de personnes, et recommencer l’année prochaine. À Paris, le centre névralgique de la communauté gay, qui a pris le pouvoir dans les 4 premiers arrondissements, la Pride aura lieu le 24 juin et sera énorme, comme cette saucisse d’un producteur de capotes qui sponsorise la troustafana.
Comme autres sponsors, on aura peut-être une usine de production chinoise de lubrifiants industriels, un réseau de vente de drogues festives, ou le service anti-sida de Karine Lacombe, qui a disparu des radars après ses mensonges oligarchiques gros comme les faux seins de Nabilla ou les bénéfices de Big Pharma.
En 40 ans, les cortèges arc-en-ciel ont donc remplacé les viriles manifs ouvrières, comme celles des sidérurgistes en 1979, qui luttaient pour leur survie économico-sociale.
Les LGBT, eux, luttent contre une discrimination qui n’existe pas, puisqu’ils sont au pouvoir, du côté du manche. Vous avez déjà vu des militants haineux LGBT tabassés comme de vulgaires Gilets jaunes par la police ? Nous, non. Les flics ont des formations pour protéger les LGBT des agressions, pas pour protéger les Gilets jaunes de la brutalité croissante de l’oligarchie.
Politiquement, le mouvement LGBT est donc une escroquerie, mais on a les faux combats qu’on peut. La revendication des rebelles en latex est devenue légère, très légère, à l’image des danses de Mathilde Caillard :
Synthèse et syntaxe
Là aussi, on trouve des problèmes de syntaxe, dans la présentation de Mathilde par la « journaliste » de BFM TV :
« Vous vous êtes fait connu en dansant pendant les manifestations contre les retraites... »
La dégradation de la lutte sociale en lutte sociétale s’accompagne donc logiquement d’une chute de niveau des intervenants. Il n’y a plus de projet politique solide, les revendications deviennent des mantras creux, des haïkus de cul, des marques, tout se dilue, se liquéfie, et sombre dans la festivocratie chère à Muray. L’oligarchie a gagné, elle a fondu le politique dans le divertissement, la revendication salariale dans la revendication sexuelle, tout est raccord, fermez le ban.
Toute cette folie mène à un grand chaos, prélude au retour à l’ordre naturel des choses.