Ça n’a pas loupé : le huitième de finale de la Coupe du monde de foot féminin opposant le Maroc à la France a déchaîné les RS parce qu’une Marocaine, Nouhaila Benzina, a joué avec foulard et collants.
Sur le port du voile, du hijab ou du tchador, il y a débat, mais il ne sera pas ici : ce qui compte, c’est que le match, diffusé par M6, oppose sur les RS islamophobes français contre islamophiles de la francophonie. Concrètement, la rencontre politique est incarnée par les deux personnalités politiques Tariq Ramadan et Julien Odoul, qui ne sont pas du même bord, c’est le moins qu’on puisse dire.
Bravo à notre @equipedefranceF qui se qualifie brillamment pour les quarts de finale de la coupe du monde de #football féminine. C’est aussi la victoire des droits et libertés de toutes les femmes contre l’idéologie islamiste ! Le #hijab est éliminé !#FiersdetreBleues#FRAMAR pic.twitter.com/5CvdJiB0vv
— Julien ODOUL (@JulienOdoul) August 8, 2023
Il y a -au moins- deux sujets sur lesquels vous allez éviter de nous donner des leçons @TariqRamadan : la laïcité et le respect des femmes.
J’en ajoute un troisième : le pronostic footballistique…#FRAMAR #WomensWorldCup2023 https://t.co/Azfst2niWu— François Cormier-Bouligeon (@FCBDeputeduCher) August 8, 2023
Julien et Tariq se sont fait secouer en commentaires, mais nous n’allons pas non plus entrer dans cette guerre intestine, car cela ferait trop plaisir aux ingénieurs sociaux qui l’ont organisée. Tout le monde connaît l’histoire du conflit triangulé avec chrétiens et musulmans à la base...
Les Françaises ont donc disposé assez facilement des Marocaines, alors que beaucoup s’attendaient à une confrontation du type France/Maroc (hommes) lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Les coqs avaient eu un mal de chien à se débarrasser d’incroyables lions, qui auraient mérité, du point de vue du jeu, d’aller en finale. Il leur aura manqué du « banc » pour aller plus loin, leurs joueurs cadres étant exsangues après cinq matchs d’engagement total.
Les lionnes de l’Atlas n’ont donc pas réitéré l’exploit de leurs congénères masculins, mais on sent que, même chez les femmes, le foot africain pousse les murs. Sorties in extremis par les Pays-Bas, les joueuses sud-africaines ont réclamé plus de respect de la part de leur fédération et des sponsors, jugeant qu’elles étaient négligées. Il est vrai que là-bas, le sport-roi, c’est le rugby. Le foot passe en deuxième, mais pour les hommes.
Du côté des championnes du monde en titre, ça a été la déconvenue : les Américaines, déjà menacées au premier tour par de valeureuses Portugaises, se sont fait surprendre par des Suédoises sans génie, mais solides comme des Vikings.
Comme chez les hommes, les schémas tactiques se ressemblent tellement que les écarts entre les équipes se sont réduits, et on voit de plus en plus de 0-0 qui vont jusqu’aux prolongations et aux penalties. Bref, la purge. À part le 6-3 des Bleues contre le Panama, on n’a pas vu de festival offensif.
Partie réservée à notre public non féministe
Bref, le foot féminin se masculinise, ou se virilise, et c’est aussi valable pour les physiques. Ce qui n’empêche pas les grosses boulettes, même s’il y en a moins qu’avant, faut le reconnaître.
La boulette du tournoi, c’est quand même pour cette Espagnole qui trompe son gardien à plus de 40 mètres... Sur le podium des boulettes, on a celle de la gardienne sud-africaine qui condamne son équipe en se faisant trouer sur une frappe anodine...
Pour revoir la boulette de Swart à 1’41’’00, il faut cliquer sur l’image et s’inscrire sur le site de France TV. C’est gratuit mais ils récoltent évidemment de la data (par exemple quand vous cliquez, où vous cliquez, sur quelle nana, etc.).
« Oh, la boulette énorme de Swart, sur ce ballon qui semblait pourtant totalement anodin... Alors là la gardienne je peux vous dire c’est le cauchemar... Beaucoup d’emphatie pour la pauvre Swart ! »
Au regard du nombre invraisemblable de boulettes lors des Euros ou des Mondiaux précédents, même les antiféministes le plus virulents devront reconnaître que le foot féminin s’améliore.