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La France et l’embrasement africain : après le Mali et le Burkina Faso, le Niger… et demain le Tchad

Les événements du Niger étant la suite logique de la catastrophique politique africaine de la France – de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron sans oublier naturellement François Hollande –, il faudra bien que ceux qui l’ont décidée rendent enfin des comptes. Comment est-il en effet possible qu’un conflit ethnique ayant éclaté en 2011 au nord-est du Mali et qui était à l’origine limité à une seule fraction touareg, ait pu, de fil en aiguille, se transformer en un embrasement régional échappant désormais à tout contrôle et dont la conséquence la plus visible est l’éviction de la France de la région sahélienne ?

 

En raison de l’avalanche d’erreurs politiques et sociétales, et comme je n’ai cessé de l’annoncer depuis 2011, l’échec de la France au Sahel était hélas une certitude. Un échec politique un temps masqué par les réussites de nos Armées au prix du sacrifice de plusieurs dizaines des meilleurs enfants de France tombés à la place de déserteurs africains ayant préféré venir bénéficier en France des largesses de l’« odieuse » ancienne puissance coloniale que de défendre leurs pays respectifs.

Corsetés par leur idéologie, les responsables français ont voulu qu’en Afrique, le droit des Peuples s’efface devant les « droits de l’homme », les chimères de la « bonne gouvernance » ou le surréaliste « vivre ensemble ». Sans parler des provocations LGBT et de ses variantes, vues en Afrique comme autant d’abominations et qui ont achevé de faire perdre à la France l’estime et le respect des Africains.
Privilégiant les analyses économiques et sociales, aveuglés par l’impératif de l’impossible « développement », les décideurs français ont refusé le réel, oubliant les sages recommandations faites en 1953 par le gouverneur de l’AOF : « Moins d’élections et plus d’ethnographie, et tout le monde y trouvera son compte. »

Incultes historiquement, les « petits marquis » sortis de Sciences-Po ou de l’ENA qui prétendent parler de l’Afrique, n’ont pas vu qu’à la fin du XIXe siècle, la colonisation qui libérait les sudistes de la prédation nordiste, rassemblait en même temps dominés et dominants dans de communes limites administratives. Avec les indépendances, ces délimitations internes de l’ancienne AOF devenues frontières d’États, les lois de l’ethno-mathématique électorale y donnèrent automatiquement le pouvoir aux sudistes puisque leurs femmes avaient été plus fécondes que celles des nordistes. D’où, au Mali, au Niger et au Tchad, dès les années 1960-1965, les nordistes qui refusaient d’être soumis à leurs anciens tributaires sudistes se soulevèrent. La guerre qui a éclaté en 2011 – donc avant toute présence russe –, et qui se déroule sous nos yeux, en est la résurgence.

Face à ce réel qu’ils ne comprenaient pas, ou qu’ils refusaient de voir, confondant causes et conséquences, les irresponsables qui définissent la politique africaine de la France ont naturellement fait une erreur de diagnostic. Ils ont ainsi parlé de danger islamiste alors que nous étions clairement en présence d’une plaie ethno-raciale millénaire surinfectée par l’islamisme contemporain.
En conséquence de quoi, la stratégie française reposa sur « l’essentialisation » de la question religieuse, tout bandit armé, tout porteur d’arme et tout trafiquant étant péremptoirement qualifié de « djihadiste ». L’erreur était grande car, dans la plupart des cas, nous étions en présence de trafiquants se revendiquant du djihadisme afin de brouiller les pistes, et parce qu’il est plus valorisant de prétendre combattre pour la plus grande gloire du Prophète que pour des cartouches de cigarettes ou des cargaisons de cocaïne. D’où la jonction entre trafic et religion, le premier se faisant dans la bulle sécurisée par l’islamisme.
Face à l’engerbage de revendications ethniques, sociales, mafieuses et politiques, opportunément habillées du voile religieux, avec des degrés différents d’importance de chaque point selon les moments, la politique française fut donc à la fois figée et incohérente.

Au Niger où plusieurs conflits se déroulent, tant à l’ouest qu’au sud-est, la situation fut encore compliquée par le fait que le président Mohamed Bazoum est arabe. Il est en effet membre de la tribu libyenne des Ouled Slimane (Awlad Sulayman) qui a des diverticules au Tchad et dans le nord-est du Niger.
Là encore, un minimum de connaissance historique aurait appris aux « danseurs à claquettes » qui prétendent définir la politique africaine de la France, que cette puissante tribu éclata en deux dans les années 1830 quand le pouvoir ottoman décida de reprendre effectivement le contrôle de la régence de Tripoli. Or, les Ouled Slimane, tribu makhzen fidèle aux Karamanli renversés par les Turcs, entra en dissidence.
La Porte ottomane ayant eu la main lourde dans la répression du soulèvement, une partie de la tribu émigra au Tchad et au Niger où elle participa au grand mouvement de prédation nordiste à l’encontre des sédentaires sudistes, ce qui a laissé des traces dans la mémoire collective.
Au Niger où les Ouled Slimane constituent moins de 0,5 % de la population, et où ils sont considérés comme des étrangers, le fait que l’un des leurs parvienne à la présidence était mal ressenti. Et, circonstance aggravante, les Ouled Slimane sont vus comme des amis de la France depuis qu’en 1940-1941, ils ont opportunément suivi la colonne Leclerc dans son opération de conquête du Fezzan italien, action ayant démarré au Tchad et au Niger. Ce fut d’ailleurs à cette occasion que certaines fractions des Ouled Slimane retournèrent en Libye où, depuis, elles se heurtent aux Toubou qui occupent leurs anciens territoires abandonnés après l’exode du XIXe siècle.

Alors qu’il eût fallu confier la politique africaine de la France à des hommes de terrain héritiers de la « méthode Lyautey » et de l’approche ethno-différentialiste des anciennes « Affaires indigènes », elle a, hélas, été gérée par les insignifiants et prétentieux butors qui portent la terrible responsabilité de l’échec français en Afrique.
Un échec qui n’est d’ailleurs pas totalement consommé puisqu’il reste encore le Tchad dont le tour viendra tôt ou tard… inexorablement… Et toujours pour les mêmes raisons…

En plus de tout cela, au lieu de s’interroger sur leurs erreurs, ajoutant la naïveté à l’incompétence, les dirigeants français tentent maintenant de s’exonérer de leurs responsabilités en montrant la « main russe »…. Comme si, étant en guerre contre l’OTAN, la Russie allait laisser passer l’occasion qui lui était offerte de s’engouffrer dans l’abîme béant de la nullité française pour ouvrir un front africain sur les arrières de ceux qui la combattent sur le front européen… Le discours du président Poutine lors du dernier sommet russo-africain de Saint-Pétersbourg fut d’ailleurs très clair à ce sujet.

La déficience des dirigeants français s’exprime jusque dans leur absence de réaction face au mensonge du prétendu « pillage » des ressources du Niger. L’on attendrait en effet des « chapons » qui parlent au nom de la France, une claire déclaration indiquant que cette dernière n’a pas d’intérêts dans ce pays désertique – le Mali ne l’est en revanche qu’en partie –, condamné à succomber sous sa suicidaire démographie polygamique. Un Niger dont, n’en déplaise à l’ineffable Sandrine Rousseau qui a osé affirmer le contraire, la France ne dépend pas pour son uranium, alors que le pays représente aujourd’hui, et au mieux, à peine 10 % des besoins français… et qu’il est, et de beaucoup, plus facile et moins onéreux de se fournir ailleurs de par le monde.
Sans parler des gisements français dont les écologistes ont fait interdire l’exploitation par la Loi…

Bernard Lugan

 

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  • Barkhane , un échec total et des jeunes soldats français morts pour qui ?

     

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  • "la France ne dépend pas pour son uranium, alors que le pays représente aujourd’hui, et au mieux, à peine 10 % des besoins français… " - Bernard Lugan

    Ah bon et pourquoi La France veut coute que coute rester au Niger avec 1500 Soldats
    Ne me dites surtout pas que c’est pour chasser ces soi disant djihadistes alors que c’est la France et autres occidentaux qui les couvent

     

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    • Tout à fait d’accord...et surtout, le Niger représenterait 34 % de la conso d’uranium de l’UE, d’où les menaces des haineux J.Borell et Macron ( et de leur patron Blinken) contre les putschistes . En plus France et USA voudraient conserver leurs bases militaires au Niger pour essayer d’endiguer la présence russe et chinoise qui se propage rapidement : le Niger était le dernier bastion des otaniens au Sahel...et les putschistes font déjà appel à Wagner pour remplacer les armées françaises et américaines.

       
    • @Adel

      n’oubliez pas les mines d’or du Niger.

       
    • Lugan a raison, ce n’est sûrement pas pour l’uranium que quelques soldats français se battent là bas. L’uranium brut ne coûte rien, est facile à extraire, et on en trouve en quantités incalculables en Australie, au Canada, en AdS, en Mongolie, au Kazakhstan, en Namibie, au Brésil, en Inde ou en Chine.... mais aussi vers Nantes et Limoges... Bref partout.
      Au Niger on l’achetait à des prix relativement élevés.

       
    • Apparemment il y aurait un pipeline de gaz qui traverserait le Niger en provenance du Nigeria et à destination de l’Europe, ce qui dans le contexte actuel de blocus russe semble déjà plus crédible que simplement l’uranium si l’ont veut trouver une cause liée aux ressources matérielles, même si ce pipeline traverse aussi l’Algérie, un pays acquis aux Russes de longue date complexifie un peu les choses.

      Il est possible que le but de ce barouf soit tout simplement de diversifier les zones de tensions mondiales et d’universaliser le conflit, tout en continuant à humilier l’Occident et la France en particulier sur la scène internationale (je rappelle que c’est une constante de Macron,.ça n’a rien d’inédit).

       
  • #3226385

    Certes c’est malheureux tous les fils de la France qui sont morts en Afrique, mais ils ne sont pas morts pour défendre les africains plutôt pour défendre les intérêts des multinationales occidentales.
    Depuis que les marchés économiques africains commencent à échapper à la France , début 2000, les choses se sont accélérées depuis 2007 avec l’arrivée des premiers toutous américains dans le gouvernement français. C’est depuis ce temps là que la crise économique s’est installée durablement en France .

     

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  • #3226392

    A l’intérieur comme à l’extérieur la République qui est l’Anti France oscillera toujours entre ses deux extrêmes : le césarisme ou l’anarchie.

    C’est ce qui explique l’instabilité de ses régimes depuis ses fonts baptismaux le 21 septembre 1792 (vs la stabilité du plus ancien régime au monde, les 1500 ans de Monarchie française).

    La différence entre son instabilité intérieure et extérieure, c’est que l’extérieure est irréparable par nature : oscillant entre le césarisme (le colonialisme racial de Ferry,) et l’anarchie (le mondialisme LGBT de Macron) , elle se solde par un rejet défintif des pays tiers qui pour eux-mêmes veulent bien tout SAUF les modèles du césarisme ou de l’anarchie.

    Donc :

    - D’une part, il ne faut pas accuser Hollande Sarkozy Macron qui ne sont que les fils spirituels de Marianne et Ferry.

    - D’autre part, les mêmes causes entrainant les mêmes effets, après être virés du Sahel nous serons virés d’Afrique et après l’Afrique, du monde.

    Ceci aura cette conséquence sur notre politique intérieure : la fin de la société poly raciale, poly religieuse, poly nationale, poly culturelle.

    Même si nos gouvernants, imbus de mondialisme, ne le voulaient pas, mais son exact contraire, c’est ce qui se passera.

    Les Anglais ont un mot pour cela : c’est un "Act of God".

    Ainsi, notre danger n’est pas de perdre nos marchés (Le succès de Bolloré en Afrique prouve que c’est la République qui nous les fait perdre, pas l’Afrique)

    Mais de gérer pacifiquement la remigration de 15 000 000 de personnes de France....malgré la République mondialisée et LGBT qui s’y opposera par pure idéologie.

    La République a toujours été, sera toujours pour nous et le genre humain, un fléau.

     

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    • #3226522

      Autant je ne suis pas d’accord avec tes commentaires parfois, autant là tu tapes dans le mil !!

      La remigration se fera sans soucis dans le sens où, je le dis depuis des années, il y aura une ruée vers les pays "habitables" Africains.

      Ne t’inquiètes pas, que tu sois blanc rouge noir ou vert , tu voudras y aller, toi ou tes enfants....On entre dans une ère instable où la France risque de finir au FMI et je pèse mes mots

      J’avais dit 20 ans mais finalement leur agenda 2030 en Occident fera fuir beaucoup de monde bien avant !

       
    • À l’instar des sauterelles, ils partiront d’eux-mêmes lorsqu’il n’y aura plus rien à gratter ici.. Plus de CAF de chômage de rsa etc etc... Patience, il n’y en a plus pour longtemps...

       
    • Taper dans le mil pour ce qui est de l’Afrique, je trouve ça raccord...

      La langue française est extraordinaire.

       
    • "(vs la stabilité du plus ancien régime au monde, les 1500 ans de Monarchie française)."
      Tu parles d’une stabilité ! Des siècles de guerres de religions (guerres civiles catholiques /protestants), des siècles de croisades exterminatrices, de guerres contre les anglais, de guerres contre le Saint Empire, de luttes de pouvoirs, de complots, ...

       
    • #3227011

      @anonyme

      Arrêtez de toujours vous ridiculiser et pérorer votre ignorance : de 496 au 29 septembre 1791, la France n’a connu qu’UNE constitution, la loi salique et son appendice, le testament de Saint Rémi.

      Depuis ce 29 septembre 1791, donc sous les régimes de la République et assimilés, la France a connu 22 constitutions différentes dont la constiution de 1958 est le quinzième texte effectivement appliqué.

      Ce qui fait un régime différent tous les 11 ans ! (1958-1791/15)

      Voilà ce que vous appelez "stable".

       
  • L’Afrique est symptomatique de ce qu’il restera de la France après le départ de Macron : rien !

     

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  • #3226568

    Bernard Lugan est l’un des meilleurs experts contemporains de l’Afrique. Cela dit, étant Français conservateur et patriote, et donc prisonnier de la vision héritée du maréchal Lyautey, il se heurte indéfiniment au même rempart mental infranchissable : l’idée que la relation franco-africaine, née dans le sang, le fouet et la poudre, pourrait magiquement devenir une relation apaisée, une sorte de parrainage désiré des Africains, pour peu qu’on y mette la bonne dose d’ethnographie...
    Or, et malgré l’œuvre "civilisatrice" et modernisatrice indéniable de l’imperium français sur les espaces africains, qui a fait émerger des régions entières d’un âge d’ignorance primitif ou de décadence séculaire, Lugan ne sent pas que cette œuvre s’est toujours inscrite dans un rapport de domination/sujétion impliquant un fort et un faible, un colon et un colonisé, un civilisé et un sous-civilisé, et que de ce fait, il est impossible qu’elle se perpétue dès lors que ces espaces auront acquis l’autonomie nécessaire à leur développement.
    Quelques soient les bonnes intentions, les Africains sentiront toujours le paternalisme français comme une main écrasante, car nous savons bien nous, ancienne grande puissance, qu’il n’est de grand destin pour une nation que si elle est souveraine et n’a de compte à rendre à personne.
    En un mot : Lyautey pilotant avec adresse et grandeur d’âme le sultan du Maroc autour d’un thé à la menthe, si pour Lugan c’est le temps béni des sages politiques africaines, pour le colonisé, c’est le temps de l’humiliation, et nul doute qu’un jour, s’il le peut, il déboulonnera la statue du Maréchal comme l’Egypte l’a fait pour celle de Lesseps.

     

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    • Il faudrait aussi évoquer le but économique de la colonisation sinon on ne comprend rien. "Civiliser " les Africains ( et les Asiatiques etc...), les convertir au christianisme ... tout ceci n’était destiné qu’à les soumettre à nos valeurs occidentales et donc à l’occident, à leur faire intégrer leur statut de " races inférieures " décrites par les Jules Ferry et consorts...et donc en dernier lieu à leur faire accepter l’exploitation économique de leurs contrées.
      Il ne faut pas oublier que ce continent est potentiellement le plus riche mais que la majorité des populations y vit dans la misère...c’est la principale source d’ exaspération en Afrique, ne l’oublions pas.

       

    • "Civiliser " les Africains ( et les Asiatiques etc...), les convertir au christianisme ... tout ceci n’était destiné qu’à les soumettre à nos valeurs occidentales et donc à l’occident, à leur faire intégrer leur statut de " races inférieures " décrites par les Jules Ferry et consorts...et donc en dernier lieu à leur faire accepter l’exploitation économique de leurs contrées.
      Il ne faut pas oublier que ce continent est potentiellement le plus riche mais que la majorité des populations y vit dans la misère...




      Ce ne sont pas les contradictions qui vous gênent apparemment.

      - La colonisation du franc-maçon Jules Ferry était opposée à l’œuvre évangélisatrice de l’Eglise catholique, et les catholiques étaient opposés à la colonisation. Lisez le discours de Jules Ferry à l’assemblée nationale, tout y est. Ce sont d’ailleurs deux "civilisations occidentales" différentes et mortellement opposées. L’Africain St Augustin nous enseigne que les deux cités qui se font une guerre acharnée depuis le début du monde (la cité des hommes et la cité de Dieu) sont comme deux fleuves qui coulent dans le même lit, mais dont la destination est opposée.

      - Si l’Afrique était le continent naturellement le plus riche, comment expliquer qu’il soit le plus pauvre, et qu’il l’ai toujours plus ou moins été (à part l’Égypte, mais qui n’est pas en Afrique noire victimaire) ? La confiscation de ses richesses, par ailleurs découvertes et mises en valeur par les Occidentaux, a bon dos... Il y a quelque chose de l’ordre du mythe. Pour prendre un contre-exemple, la France, qui est une terre authentiquement favorisée par la nature, l’a toujours été et a toujours été considérée comme telle, quel que soit le régime politique et le niveau d’indépendance (depuis l’Empire Romain jusqu’à aujourd’hui) et quel que soit le degré de confiscation. La preuve, aujourd’hui encore, malgré le pillage en règle, elle reste un pays riche ! Avec des hauts et des bas certes, mais il y a tout de même une constante qui parle d’elle même.

      Je me demande si ce n’est pas plutôt ça qui exaspère les Africains : qu’on leur fasse croire en dépit du bon sens qu’ils seraient riches sans les Européens qui les pillent, et que toute la richesse des Européens qu’ils jalousent vient du pillage de l’Afrique (bien des Africains y croient dur comme fer, c’est de l’ordre de la religion, comme la Shoah).

       
    • @Sedevac
      Les pays africains (neo)colonisés l’ont été pour leurs sous sols très riches : 7 pays africains dans le top 10 des pays producteurs de diamants, 40 % des gisements d’or, 90% du chrome et platine dans le monde s’y trouvent, etc, etc. Colonisés aussi pour leurs ressources agricoles énormes : cacao, cafe, hévéa ( drame de l’esclavage colonial du Congo quand il appartenait au roi des Belges ) etc, etc.. .
      Sans parler du commerce des esclaves en direction du continent américain, le " bois d’ébène ", qui avait précèdé la période proprement coloniale.
      La religion chrétienne s’opposait à la colonisation ? Le problème est qu’elle ne considérait pas les indigènes d’Amérique du sud comme des humains mais comme des êtres sans âmes, des animaux que l’on devait aller convertir pour les sauver ...belle hypocrisie. Et ça s’est poursuivi en Afrique , Amérique du Nord ( drame des indiens du Canada il y a encore trois décennies : interdiction de la langue native, retrait des enfants de leurs familles, et bien pire...).

       
    • La solution : retirer les détachements militaires français d’Afrique ( et arrêter d’armer des djiadistes comme nous le faisons depuis l’attaque sur la Lybie), arrêter de verser de l’argent à ces gouvernements pour les corrompre sous prétexte "d’aides au développement ", retirer les entreprises françaises puisque je lis dans le texte et certains commentaires qu’il n’y a vraiment aucune richesse à exploiter en Afrique ( laissons Usa, Chine, Russie & Cie y croire)...et le dossier sera clos, fin du contentieux.

       
    • La colonisation a fait cesser l’esclavage, endémique en Afrique, tout comme les guerres tribales et leur lot de pillages. Pour ce qui est de la traite transatlantique, on sait très bien QUI l’a organisée, certainement pas l’église catholique !

      L’Eglise n’a jamais considéré que les Indiens ni personne d’autre n’avaient pas d’âme, c’est un mensonge pur et simple. Vous faites allusion à la légende noire de la colonisation espagnole, inventée par les protestants anglais et repris par les philosophes des Lumières. Pareil pour les Français, grands amis des Indiens, et également victimes d’acculturation par l’Angleterre.

      La politique d’acculturation au Canada n’est pas le fait de l’Eglise mais de l’Angleterre. Pour les abus dans les orphelinats catholiques, là encore c’est un mensonge fabriqué de toutes pièces.

      Notez que cette politique d’acculturation a été allègrement pratiquée par la République contre les Français de souche...

      Pour les ressources minières ou agricoles, il faudrait analyser tout ça dans le détail pour savoir qui fait quoi (mais je n’ai qu’un téléphone qui ne me permet pas de bien faire ce travail).

      Il me semble qu’un des pays les plus réputés pour les minéraux précieux était la très peu catholique Afrique du Sud, dont on sait qui contrôlait les mines là encore.

      La colonisation française n’était pas rentable, elle a été financée par les impôts sur le dos des Français, qui ont d’ailleurs très tôt manifestés contre la colonisation, ce qui fut durement réprimé. Quand elle aurait pu devenir rentable, grâce à la découverte de gisements intéressants, ce fut la décolonisation. Décolonisation qui a d’ailleurs replongé l’Afrique dans la misère...

      Notez que si des ressources ont été découvertes et mises en valeur par les Occidentaux, on ne peut pas vraiment considérer que ce soit cause de l’appauvrissement des Africains, ceux-ci n’ayant pas même conscience de leur existence et de leur valeur auparavant (comprenez-bien que je ne justifie nullement, mais c’est du bon sens).

      Pour ce qui est des productions agricoles, il y a certes quelques cultures spécifiquement tropicales, mais pas non plus indispensables et bien souvent au détriment de l’agriculture française (par exemple le coton américain a détruit l’industrie du chanvre, du lin ou de la laine), agriculture qui est par ailleurs bien plus favorable en France, et de loin. Je ne parle même pas des zones sahéliennes ou équatoriales, qui représentaient l’essentiel des colonies françaises en Afrique.

       
    • @ Sedevac
      — Sur la prétendue non rentabilté des colonies...il faut se demander : pour qui ?
      En effet si l’ operation a semblé " déficitaire " pour l’économie française dans sa globalité, c’est l’Etat qui assumait les coûts (infrastructures, equipements collectifs) comme vous le faites remarquer...mais quelques monopoles coloniaux qui encaissaient les juteux benefices. Cette pratique de mutualisation des pertes et privatisation des profits est plus que jamais d’actualité sous le régime libéral français actuel.
      — Les religions ont toujours été pour les pouvoirs en place un moyen d’ imposer leur légitimité et de soumettre les populations ( ici, la Monarchie de droit divin et l’évangelisation des terres/peuplades conquises). Napoleon Bonaparte le résumait bien par sa formule " la religion sert à empécher les pauvres de tuer les riches". Au passage, il rétablit le Code Noir de Louis XIV pour les esclaves africains.
      — Considérer, comme vous le faites, que l’accaparement des ressources du sous-sol africain par des sociétés françaises (ou autre) ne contribue pas à la misère du peuple me parait aberrant, pardon...peu importe qui a découvert les gisements.
      Enfin , sur l’ agriculture : une des causes des famines qui sévissent en Afrique est l’imposition , par les sociétés étrangéres qui rachétent les terres , de cultures non vivrières destinées au commerce/exportation . Et tout ceci sous couvert d’ "aide au développement "...

       
    • Ce que vous appelez du bon sens n’en est pas, bien au contraire, il suffit de faire preuve de connaissance et de bon sens pour le savoir.

      Il est impossible qu’un étranger en se baladant tombe par hasard sur un gisement de pétrole, une mine d’or ou autres. C’est forcément un guide local, qui connait son environnement, les différents végétaux et minerais appartenant à ses terres ancestrales qui a conduit un explorateur jusqu’à ces ressources.

      Penser que c’est des étrangers sans aide des locaux qui découvrent ses ressources démontre une grande naïveté et une méconnaissance profonde de l’Afrique.

      C’est comme en Amérique, souvent pour ne pas se perdre les occidentaux avaient besoin de guides autochtones.

      L’Occident c’est l’empire du mensonge, et votre connaissance de l’Afrique s’appuie sur les mensonges que l’on vous a transmit.
      Vous voulez absolument faire sortir l’Egypte pharaonique, erreur grotesque lorsque l’on connait un minimum le paradigme pharaonique et africain. Le simple fait que la circoncision masculine, se retrouve en Egypte Antique jusqu’au Gongo de nos jours nous laisse percevoir les liens et les similitudes culturelles. En même temps qu’Hérodote nous dit que les égyptiens étaient noirs de peaux et crépus de cheveux, ils nous dit que la circoncision viens d’Afrique et comment elle s’est répondue à l’extérieur par l’influence de l’Egypte. cf. : Hérodote Livre 2 Chap-104

      Un défenseur du Catholicisme comme vous semblez ignorer la géographie biblique et la table des nations, Misraim (Egypte) frere de Kush (Ethiopie) fils de Cham. Ou alors peut-être que vous considérez que la Bible se trompe ?

      Vous semblez vouloir défendre l’Eglise a tout pris mais c’est bien les bulles Papales qui vont inaugurer la traite atlantique occidentale avec l’Ordre du Christ du Roi portugais chrétien. Cependant c’est grâce aux témoignages des portugais que l’on a une description du niveau de prospérité et de structurations des états africains sur le longs des cotes atlantiques.

      C’est grâce à leurs témoignages que l’on sait qu’il y avait pas d’esclaves sur les cotes africaines et c’est ce qui entraina la nécessité, pour les portugais qui devait rembourser leurs expéditions, de faire des captifs qu’ils pourraient revendre en Europe.

      La colonisation a pas fait cesser l’esclavage, juste les déportations vers l’Amérique, l’esclavage c’était maintenant sur place pour "mettre en valeur" mais surtout créer les routes pour acheminer les ressources vers l’Europe.

       
    • Je ne sais pas un spécialiste, mais j’ai vécu dans plusieurs pays d’Afrique, pour laquelle j’ai un grand respect. Je ne répète pas ce qu’on m’a appris en Occident, bien au contraire. Tout va religieusement dans le sens de votre discours anti-colonial, anti-occidental et anti-catholique : l’école, l’université, les médias, les politiques, l’opinion publique...

      Par ailleurs, je connais les récits bibliques sur l’origine des peuples. Les descendants de Cham sont réputés pour la sorcellerie notamment.

      Qu’il y ait des profits privés en Afrique, c’est évident ! C’est enfoncer une porte ouverte. Mais prétendre que la France tient sa richesse du pillage de l’Afrique est un mensonge, ou à minima une très grande exagération.

      Je ne prétends pas que "l’accaparement" des ressources (payées par le contribuable français) ne contribue pas du tout à la misère des Africains (spécialement s’il y a des guerres à la clé !) mais qu’il n’en est pas la cause déterminante comme on voudrait nous le faire croire.

      Je n’ai jamais dit que tous les gisements avaient étés découverts par les Européens, sans aucune aide locale, mais qu’un certain nombre de ces gisements n’auraient pas étés découverts ou exploités sans les Européens (le pétrole, le gaz ou l’uranium n’étaient pas du tout connus des Africains).

      Le franc-maçon judéoservile Napoléon a essayé de se servir de l’Eglise pour servir sa politique pourtant anti-chrétienne, certes.

      Le code noir, document relativement tardif dans l’histoire de la traite négrière (c’est le constat d’un fait établi et non pas un élément fondateur) n’a pas été écrit par l’Eglise, mais par le ministre des finances du bien peu catholique Louis XIV, sur le modèle du code des servants, pour donner une existence juridique et des garanties de bon traitement à des esclaves amenés illégalement dans les Antilles françaises, dans une tentative de reprendre le contrôle du commerce d’esclaves. Son premier article parle de lui-même !

      Les esclavagistes portugais n’avaient rien de catholique et le trafic d’esclave ne s’est pas du tout déroulé en Europe, mais dans le dos des Européens, par ailleurs eux-mêmes victimes d’esclavage en Afrique.

      Voulez-vous qu’on vous rappelle que ce sont les Africains eux-mêmes qui ont vendu les esclaves aux trafiquants ?

      Il n’y a pas de "bulles papales" inaugurant la traite négrière.
      L’enseignement papal vous intéresse donc, et bien lisez-le correctement... Notez qu’il n’y a plus de Pape depuis 1958, raison profonde du marasme actuel.

       
    • La pire des fatalités pour un peuple, c’est d’avoir des richesses miniéres sous les pieds.

       
    • @Abitbol

      La Russie a des richesses minières. La Chine aussi. Voilà deux magnifiques contre-exemples à votre théorie de la fatalité.
      Ce qui est dramatique, c’est d’avoir des richesses minières et d’être incapable de les exploiter soi-même.

       
    • @sedevac
      > vous avez raison, le pillage des ressources par les puissances neocoloniales et les gouvernements africains complices n’est pas la seule cause de la misère des populations ( le problème le plus urgent à régler est la surnatalité, comme en Inde d’ailleurs . Il faudrait mettre en œuvre une politique comme celle de la Chine de Mao). Ce qui est ignoble c’est le discours hypocrite sur les soi disant " aides au développement " qui finissent dans les poches des gouvernants susdits afin d’en faire des complices zélés du pillage.
      > D’après le Code Noir : la justice royale ( de droit divin d’après l’Eglise ) applique les mutilations sur les fugitifs , marquage au fer rouge, jarret coupé, oreilles coupées et la peine de mort.
      Les propriétaires " lorsqu’ils croiront que c’est mérité " (sic), pourront enchaîner et battre au fouet leurs esclaves.
      On comprend pourquoi ce texte de loi est très impopulaire aux Antilles...

       
    • - L’Inde est plus riche actuellement avec 1 milliard d’habitants qu’à l’époque où elle en avait 200 millions. L’Afrique est en pleine croissance économique

      - Que le code noir soit impopulaire, certes, l’inverse m’eut étonné ! Je n’ai pas dit qu’il était génial ni particulièrement agréable (surtout pour les esclaves fugitifs !) mais qu’il était une amélioration notable par rapport à ce qu’il se pratiquait alors. En outre, je vous ferais remarquer qu’il n’est plus appliqué depuis longtemps, et qu’il concerne une période relativement courte avant la fin de l’esclavage.

      La fonction royale est de droit divin, mais ça ne veut pas dire que tout ce que fait le roi est toujours en tout point conforme à la volonté de Dieu et à l’Eglise... Louis XIV n’en avait d’ailleurs pas grand chose à faire.

      - Dire que "l’Occident est l’Empire du Mensonge" est un mensonge ! On peut dire que c’est l’Empire du Mensonge qui règne actuellement sur l’Occident, comme sur le reste du monde d’ailleurs. Et il règne d’autant plus sur le monde qu’il règne sur l’Occident et par l’Occident, qui fut jadis le bastion de la Vérité, et qui est aujourd’hui un instrument du mensonge.

      Une des ruses du Menteur pour s’imposer en Occident a été précisément d’y introduire un complexe de culpabilité, spécialement chez les catholiques et les Français (la France et l’Eglise étant les enemis prioritaires du Menteur depuis toujours), en brodant sur des faits sortis de leur contexte, exagérés ou carrément inventés, interprétés de manière biaisées ou anachroniques, pour ensuite en arriver à cette fausse conclusion "l’Occident est l’Empire du Mensonge" et jetter le bébé avec l’eau du bain.

      La colonisation française est un des éléments de cette culpabilisation. Il n’y a pas de phénomène équivalent (ou moindre) avec la colonisation anglaise (dont la France n’est pourtant qu’un "sparing partner"), ou de la colonisation russe (la Russie ne se repent pas de son passé colonial, elle a d’ailleurs gardé la majeure partie de son empire, duquel elle tire aussi de grandes ressources), etc.

      Là on tire sur un cadavre : la France n’existe plus, et Macron a beau claironner en Afrique qu’il défend les intérêts français, ce n’est que du cinéma. Vous avez moins de chance de vous tromper en pensant l’inverse de ce qu’il dit !

      La France est elle-même une colonie, il y a quelque chose de cocasse et malhonnête de la présenter toujours comme une puissance coloniale. Son expulsion d’Afrique fera au moins cesser cette absurdité.

       
  • J’attendais avec impatience l’avis de monsieur Lugan, notre (trop) rare expert sur l’Afrique. Merci !

     

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  • Imaginez une OPA du Sénégal sur le corps enseignant français. Pourquoi faire le plus beau métier du monde et se taper de la racaille noir américanoiide. Il sera mieux payé qu’en France, il aura une belle maison, un chauffeur, des diamants, la sécurité de l’armée, mais surtout l’amour des élèves pour maitresse, le respect humain, et en retour le Sénégal s’enrichit

     

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  • Là où je me porte en faux contre Lugan c’est sur l’incompétence, je ne pense pas que Macron et le gouvernement français soient incompétents mais qu’ils obéissent à un agenda contraire aux intérêts de la France, et que ça ne date pas d’hier.

    Concernant aussi la natalité, on ne peut pas critiquer ce qui est intrinsèquement honorable, il ferait mieux de critiquer les Européens qui ne font plus d’enfants, et qui par ce fait méritent de se faire remplacer.

     

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    • Non @sedevac. quand on étudie sérieusement la démographie africaine, et notamment des pays sahéliens comme le Niger, leur taux de natalité rapporté au biotope local est proprement délirant ! Ils pullulent, et je pèse mes mots.

      Les Européens doivent faire plus d’enfants. Question : pourquoi, ou plutot dans quels buts ? Vous comprenez ce que je veux dire ? Je ne suis pas malthusien, mais nous sommes des Blancs, pas des Noirs....

      Quant à l’incompétence et à la trahison de nos dirigeants.... l’un n’empêche pas l’autre.

       
    • Pourquoi faire des enfants ? Pourquoi se perpétuer, perpétuer la vie, la famille, la race, la chrétienté ? Pourquoi accomplir la finalité du mariage et du devoir conjugal ?

      Le simple fait de se poser la question en dit long sur notre niveau de décadence... Le pire c’est qu’on érige notre vice en vertu pour faire la leçon à ceux qui n’ont pas encore nos tares. Quand les Blancs étaient respectables, ils faisaient beaucoup d’enfants...

      La seule manière honorable de ne pas faire d’enfants est la continence et la vie religieuse. D’ailleurs, quand la natalité était forte, les monastères absorbaient une bonne partie de l’excédent de population dont vous avez si peur, pour le plus grand bien du pays et de la civilisation.

      En France la chute de la natalité date de la Révolution et du code civil napoléonien qui impose la division de l’héritage, on était même la risée de l’Europe a l’époque, c’est dire si le problème est ancien.

      Un peuple qui ne fait pas d’enfants (ou seulement avec parcimonie, ou avarice) ne mérite pas de perdurer, et verra fatalement son "biotope" ou son espace vital décroître, au profit de ceux qui en font. Les enfants sont d’ailleurs une richesse en eux-mêmes, une solution et non un problème.

       
  • #3227139
    Le 10 août 2023 à 09:45 par Frédéric Marie Boussard
    La France et l’embrasement africain : après le Mali et le Burkina Faso, le (...)

    Le départ français d’Afrique permettra de faire accepter la remigration des populations invasives. Trump vient de son coté d’annoncer la mobilisation des moyens militaires US afin d’organiser la plus grande déportation des illégaux prospérant aux USA.
    C’est ici le chemin comme disait Pierre Mauroy...

     

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