L’effet domino continue à entraîner les pièces européennes, les unes après les autres, dans sa chute organisée.
À l’heure où la controverse et la polémique vont bon train, entre ceux qui prônent l’austérité, et ceux farouchement en faveur de la relance, le Portugal opte pour l’austérité et ravive – si besoin est – le débat.
Pedro Passos Coelho, Premier ministre portugais, a adressé, vendredi dernier, un discours à la nation, annonçant l’application imminente d’une série de « coupes sévères dans les dépenses publiques pour permettre au pays, sous assistance financière, de respecter ses engagements budgétaires ». Au total, une douzaine de nouvelles mesures adoptées.
Donc, concrètement, l’âge du départ à la retraite à taux plein est reporté à 66 ans et le temps de travail est allongé de 35 à 40 heures pour les fonctionnaires. Le « volume » global des fonctionnaires sera d’ailleurs limité de 30 000 sur un total de près de 700 000, via des départs volontaires. Inutile de dire que ces mesures ont eu pour effet immédiat de provoquer une large vague de mécontentement parmi les citoyens portugais.
M. Coelho justifie ces décisions par le besoin pressant de réussir à « respecter les objectifs, déjà allégés deux fois ». Des objectifs que le célèbre trio de bailleurs de fonds européens (UE-FMI-BCE) a très strictement déterminés : « un déficit public à 5,5 % du PIB cette année, à 4 % en 2014 et à 2,5 % en 2015 pour revenir en dessous de la limite des 3 % définie par Bruxelles ».
Bref ; un autre pays européen en crise dont la faillite officieuse est relativement bien masquée par les efforts inlassables des organismes européens en mal de solutions.