Le président vénézuélien Nicolas Maduro, contempteur habituel des États-Unis, a rencontré vendredi son homologue Raul Castro à Cuba, deux jours avant la visite historique du président américain Barack Obama sur l’île.
M. Maduro « affronte avec courage, intelligence » les ingérences dans les affaires internes de son pays, « comme le décret (signé par M. Obama) qui qualifie injustement le Venezuela de menace » pour la sécurité des États-Unis, a indiqué le Conseil d’État de Cuba dans une déclaration lue en présence de M. Castro.
Arrivé à La Havane dans la matinée, le successeur de Hugo Chavez a en outre été décoré de l’Ordre José Marti, la plus haute distinction de l’île castriste.
Cette visite revêt un relief particulier au moment où Cuba s’apprête à accueillir à partir de dimanche Barack Obama, pour un déplacement visant à consacrer le rapprochement spectaculaire engagé depuis fin 2014 entre les deux anciens ennemis de la guerre froide.
Car le Venezuela de M. Maduro entretient des relations conflictuelles avec Washington, régulièrement accusé de tentatives de déstabilisation de son gouvernement socialiste, par ailleurs fragilisé par une grave crise économique et un parlement contrôlé depuis peu par l’opposition.
Le 9 mars dernier, Caracas a d’ailleurs rappelé son plus haut représentant diplomatique aux États-Unis, en réponse à la décision de Washington de renouveler un décret qualifiant le Venezuela de « menace inhabituelle et extraordinaire contre la sécurité » américaine.