Le passage intéressant, relevé par Pascal Praud sur CNews, commence à 10’13. Il s’agit de la cérémonie de passation de pouvoir entre Gérard Collomb, qui s’exfiltre à Lyon devant l’effondrement de la Macronie, et Édouard Philippe, qui reprend le poste de manière provisoire. La passation a eu lieu place Beauvau, le 3 octobre 2018.
Au-delà de cette petite blague, il y a une réalité : le pouvoir visible se casse la gueule et laisse apparaître de plus en plus le pouvoir profond et ses directives, brutales, intéressées, antifrançaises.
Gérard Collomb, qui a été élevé au rang de ministre d’État par le jeune Macron, récompensant en cela une aide de tous les instants – en termes de financements et de réseaux –, souligne l’extrême tension qui règne en France entre les communautés, entre les villes riches et leurs banlieues pauvres, occasionnant une violence qui prend toutes les formes : sociale, évidemment, économique, on s’en douterait, mais aussi physique, sanitaire, psychologique, communautaire...
Les émeutes de 2005, même si elles ont été attisées par le réseau atlanto-sioniste de Sarkozy, n’ont pas servi de leçon aux pouvoirs, qu’on met au pluriel car il y a le pouvoir visible et le pouvoir invisible, pas totalement distincts mais pas totalement confondus. On comprend que Collomb, qui représente en quelque sorte la tendance socialisante des loges, se heurte à une tendance plus dure qu’on pourrait qualifier d’atlanto-sioniste. On retrouve là la lutte des clans entre les « Attali » et les « CRIF », les euromondialistes et les américano-sionistes.
Forces de l’ordre contre forces du désordre
Collomb s’extrait de cette presse (la machine qui produit de la pression) et s’en retourne à Lyon où il a expérimenté et appliqué sa méthode de mixité sociale, qui fonctionne sur le terrain : le quota de 20% de logements sociaux dans toutes les constructions neuves est appliqué, et la révolte des banlieues n’a pas été matée mais atténuée dans le Grand Lyon. Les cités de Vaulx-en-Velin, Bron, Vénissieux, avaient brûlé il y a 30 ans, et la communauté urbaine, à l’image d’un Borloo à Valenciennes, a énormément investi dans ce plan majeur. La cité de La Duchère, un foyer de violences dans les années 70, s’est calmée, à force de mixité sociale et d’investissements lourds.
Aujourd’hui, par rapport à Paris, Marseille ou Toulouse, on peut dire que Lyon est une ville apaisée. C’est peut-être pour cela qu’elle est mal vue par l’intelligentsia. Malgré le nombre incalculable de ses loges et la présence de Jakubowicz, son Église tient toujours : c’est cette dernière, qu’on disait amorphe et dépassée, qui a été le socle des grandes manifs anti-mariage gay en 2013... Mgr Barbarin peut en parler, c’est pour ça qu’il paye médiatiquement et judiciairement aujourd’hui.
Ainsi, Gégard Collomb prévient-il l’exécutif, sans langue de bois :
« J’ai été dans tous les quartiers, des quartiers Nord de Marseille au Mirail à Toulouse, à la périphérie parisienne, Corbeil, Aulnay, Sevran, c’est que la situation est très dégradée. On ne peut plus continuer à travailler commune par commune, il faut une vision d’ensemble pour recréer de la mixité sociale. Parce que aujourd’hui on vit côte à côte, et je le dis toujours, moi je crains que demain on vive face à face. »
Le message envoyé au pouvoir profond est clair : il faut faire du social, pas de la division. Espérons que l’effondrement de la Macronie, cette construction artificielle du pouvoir profond, ne soit pas le prélude à l’effondrement de la France sous ses divisions. Car ce sont toujours les mêmes qui allument les feux intercommunautaires et qui versent de l’huile dessus. Le dernier exemple en date est celui du clip de Nick Conrad, opportunément médiatisé par l’officine sioniste de La France libre, afin de monter les « communautés » blanche et noire l’une contre l’autre.