Georges Marchais se défend comme il peut avec un PCF très diminué en 1990.
Il faut refaire un peu d’histoire. Lorsque Waldeck Rochet tombe malade la direction de PCF doit choisir un nouveau dirigeant, un nouveau Secrétaire Général. Il y a les anciens de la résistance comme Jacques Duclos, petit homme admirable et populaire très au-delà du PCF. Et il y a les jeunes comme Roland Leroy. Hors les soviétiques, car ce sont eux qui l’ont imposé, choisissent Georges Marchais qui aurait fait un très bon syndicaliste mais a fait un piètre n°1 du PCF.
Marchais signera avec Mitterrand l’Union de la Gauche. Puis il évoluera sans arrêt jusqu’à avoir des représentants au premier gouvernement de Mitterrand-Mauroy. Un coup de barre à droite, un coup de barre à gauche.
Ce qu’il fallait faire à l’époque c’est ce que l’ancien directeur de l’Humanité Roland Leroy répétait, à savoir ne pas signer le programme commun, refuser toute participation au gouvernement de Mitterrand-Mauroy avec vote "pour" les mesures positives et vote "contre" les mesures négatives. Il fallait que le PCF garde SA liberté face au PS qui aura réussi à doubler le PCF puis à l’enterrer. En 1981, dans mon lycée je m’étais prononcer CONTRE le piège de la participation au gouvernement.
J’étais sur la ligne Leroy, et avec le temps on se rend compte que le PCF était un bateau ivre dirigé par un Marchais pas à la hauteur de la situation.
J’aurais aimé un Marchais secrétaire général de la CGT et un Roland Leroy, rusé, fin, cultivé, ancien ouvrier cheminot, issu du Petit Quevilly (l’actuelle circonscription de Fabius ... quelle tristesse ... ).
Quelqu’un m’a dit un jour, Roland Leroy avait trop de qualités pour devenir LE Secrétaire Général du PCF.
En 1976, c’est au XXII ème Congrès que Marchais-Fitermann-Juquin-Kanapa signent la fin du dogme de la dictature du prolétariat. Elément essentiel de la doctrine marxiste-léniniste !
Roland Leroy était CONTRE cette suppression et cette soumission au PS qui se servait du PCF pour arriver au pouvoir et lui siphonner ses voix.
Mais le côté trop pro-soviétique de Roland Leroy a empêché à celui-ci de remplacer Marchais ... !
Il faudrait écrire un livre entier pour bien comprendre les années 70-80 du PCF puis sa fin.
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