L’omniprésence des écrans et des smartphones dans nos vies est en train de créer de nouveaux désordres mentaux, selon des experts du comportement humain. Les neuroscientifiques cognitifs savaient déjà que le zapping sur écran modifie la manière de lire et la compréhension. La durée de l’attention est en chute libre, et la mémoire est également affectée. La facilité d’accès de Google incite à la paresse. Mais ce n’est pas tout : dernièrement, cinq nouveaux troubles du cerveau propres à l’ère numérique ont été identifiés.
1. La nomophobie
vient ainsi de s’ajouter à la liste des peurs irrationnelles : depuis 2012, la perte ou l’absence du téléphone mobile a été officiellement répertoriée. La « No-Mobile Phobia » – nomophobie pour faire court – c’est le sentiment de panique que certains utilisateurs ressentent lorsqu’ils sont séparés de leurs mobile ou de leur tablette. Un sondage britannique révélait que 73 % des personnes interrogées ressentaient une telle panique, tandis que 14 % tombaient carrément dans le désespoir.
Pourquoi ? Parce que téléphones mobiles et tablettes servent pour accomplir les tâches les plus simples : agenda, calendrier, fournisseur d’indications d’itinéraire, outil de communication instantanée, engin qui a réponse à tout, le portable crée une dépendance psychologique certaine et nous finissons par avoir une relation de partenariat avec lui, assure un journaliste commentant l’étude de l’Iowa State University.
2. La technoférence
suppose au contraire la présence de l’engin connecté, une présence excessive pour le coup puisqu’elle peut plonger l’utilisateur dans une obsession numérique. Une étude de 2014 indique que plus de la moitié des 143 personnes interrogées ont reconnu que portables et autres tablettes interfère avec leur temps de loisirs, conversations, repas et autres interactions avec leur partenaire. C’est la relation qui en souffre, perturbant même les relations physiques au sein des couples, qu’ils y renoncent ou qu’ils les expédient, histoire de pouvoir vérifier leurs mails ou aller sur Facebook.
3. La sonnerie fantôme
fait partie des fausses alertes dont souffrent d’autres utilisateurs. Les sonneries, bips, vibrations et autres rappels à l’ordre sont partout mais il semblerait que cela ne suffise pas, puisque sur 320 adultes utilisateurs de smartphones interrogés dans le cadre d’une étude de psychologie clinique à Los Angeles, les deux tiers avouent avoir « entendu » leur portable alors qu’il ne sonnait pas du tout.