À force de taper sur la famille, cellule de base de toute société digne de ce nom, c’est toute la France qui trinque…
Pas besoin d’être musulman, chrétien, juif, agnostique ou autre, pour le constater ; juste d’être humain. Car les statistiques, malheureusement, suffisent. Un enfant de divorcés réussira deux fois moins bien à l’école que son “homologue”, ayant eu le privilège de grandir dans une famille unie.
Idem pour les statistiques de la délinquance juvénile… Ainsi, des policiers nous ont dit : « Bien sûr, il n’y a pas de fatalité, mais le voyou qu’on arrête, quatre fois sur cinq, il est élevé par une mère seule, abandonnée par son mari. Pour subvenir aux besoins de ses enfants, elle part tôt au travail et rentre tard pour gagner des clopinettes… »
Loin des sondages “ethniques”, des “Mouloud” ou des “Kevin”, nous en arrivons seulement au drame national d’une institution familiale consciencieusement mise à bas depuis quelques décennies : père parti sous d’autres cieux, quand il n’est pas tragiquement au chômage. Les infortunés “Kevin” et “Mouloud” se retrouvent donc dans le même sac : fin du respect de parents existant de moins en moins, irrespect aggravé par une société de plus en plus consumériste, dans laquelle “l’avoir” est plus important que “l’être”.
Car pour exister dans ce nouveau désordre mondial tendant à vous faire échapper à l’ancien ordre du sens commun, prière de consommer le futile pour mieux oublier “l’essentiel” : vêtements de marque, téléphone dernier cri, Gay Pride et aliments halal mis en boîtes et sous cellophane. Et pendant ce temps, les parents, ou le peu qu’il en reste, n’ont plus qu’à pleurer ; quand parents il y a encore. Avec les conséquences plus hauts évoquées…
Et on en oublierait presque l’autre volet, soulevé par le dernier rapport du Secours catholique, soit la paupérisation grandissante de la population française. En effet, qui dit divorce induit que pour survivre, c’est double loyer, double canapé, double électro-ménager et, au final, double tout. Résultat, ceux qui autrefois ne travaillaient pas vivaient mal – normal –, alors qu’aujourd’hui, ceux qui ont la chance d’avoir un emploi ne vivent pas mieux. Jadis, Charles Aznavour chantait : « Emmenez-moi au bout de la Terre. Emmenez-moi au pays des merveilles. Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil… »
En écho, on lui répondra qu’une famille unie, malgré ses inévitables conflits et fêlures, sera toujours plus apte à affronter l’adversité que celles fondées par ceux qui se marient trop vite et divorcent trop tôt. Soit un mariage, pour ceux qui veulent encore s’unir devant Dieu et les hommes, qui vole en éclat au bout de trois ans en France et deux dans les proches environs de notre capitale…
Il ne s’agit évidemment pas là d’un débat de circonstance, affublé de tel ou tel oripeau moral ou religieux, mais tout simplement d’une simple question de civilisation, sachant que la cellule familiale demeure base de toute société humaine digne de ce nom
Nos ancêtres se posaient finalement moins de questions, pour lesquels l’évidence s’imposait, même avant les trois religions abrahamiques et sûrement avant celle de nos très lointains ancêtres des cavernes, évidence en question qui, au moins, protégeait la société d’alors au chaud des cavernes… À en lire et voir les actualités, le comble consiste à observer que les mêmes qui mettent à bas cette famille consubstantielle de notre humanité commune, tentent aujourd’hui de nous refourguer une famille new-look, avec « parent 1 » et « parent 2 » au lieu du traditionnel « papa » et « maman »… Le caricaturiste aura toujours le droit de singer l’œuvre, mais ne sera jamais l’artiste.