Le 17 novembre, et dans le cadre de son opération Pilier de Défense menée contre le Hamas, l’armée israélienne a décidé de déployer, avec deux mois d’avance, une cinquième batterie de son système Iron Dome afin d’intercepter les projectiles tirés sur Tel Aviv depuis la bande de Gaza.
Et bien lui en a pris car, d’après les autorités israéliennes, cette batterie a intercepté et détruit en vol deux roquettes Fajr-5 de conception iranienne tirées sur Tel Aviv par les Brigades Ezzedine al-Qassam, c’est à dire la branche armée du Hamas.
Le système Iron Dome a été conçu à partir de 2007 par la société israélienne Rafael, avec une aide financière américaine. Chaque batterie compte un radar de détection et de suivi, un système de contrôle et de gestion de combat ainsi que trois lanceurs dotés chacun de 20 missiles, capables d’intercepter un projectile à une distance comprise entre 4 et 70 km.
Constituant le premier niveau de la défense antimissile israélienne, il est en mesure de discriminer les projectiles en fonction de leur degré de dangerosité. Ainsi, si une roquette ne semble pas présenter de menace particulière, il n’entre pas en action.
La première batterie Iron Dome a été mise en service en 2011, dans la région de Beersheva. Trois autres ont été déployées à Ashkelon, Ashdod et Nétivot.
Selon Tsahal, depuis le début de l’opération Pilier de Défense, plus de 1.000 “infrastructures terroristes” ont été visées par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza. Ce qui n’a pas empêché les groupes armés palestiniens de tirer 500 roquettes vers Israël, dont 245 ont été interceptées par le système Iron Dome.
En mars dernier, à l’issue d’une brève flambée de violence à Gaza causée par l’élimination ciblée de Zouheir al-Qaïssi, alors chef des Comités de résistance populaire (CRP), le taux d’efficacité de l’Iron Dome avait été de 90% d’après les données fournies par l’armée israélienne. Chaque interception coûte environ 50.000 dollars.