En février, les troupes de l’OTAN ont reçu immunité diplomatique et liberté de passage en Serbie. En échange, elles devront maintenir la paix et la stabilité dans la région. Cet accord ne satisfait pas des milliers de Serbes.
Selon les estimations de la police et celles des organisateurs, entre 6 000 et 20 000 manifestants sont descendus le 27 mars dans les rues de la capitale serbe pour manifester leur déception et leur colère quant à l’accord signé par leur gouvernement en février avec l’OTAN. Le document garantit la liberté de passage et l’immunité diplomatique aux troupes de l’OTAN à travers les territoires serbes.
« Nous pensons qu’il est hypocrite de dire que l’OTAN garantira la stabilité et la sécurité à notre peuple au Kosovo et à la Métochie », a déclaré Milica Djurdjevic, la porte-parole du parti de droite Zavetnici (Les gardiens du serment) qui a organisé la manifestation.
« Depuis des années, il y avait une base de l’OTAN au Kosovo. Malgré cette présence, les Serbes ont été persécutés, certains monastères, les plus anciens et les plus sacrés, ont été brûlés, nos maisons ont été brûlées et les gens ont été expulsés de leurs maisons », a-t-elle poursuivi.
Elle a aussi accusé l’alliance de créer des problèmes globaux au lieu de les résoudre. « Nous ne pensons pas seulement que l’OTAN ne préserve pas la stabilité, mais nous sommes aussi persuadés que l’OTAN est une des causes du terrorisme, une des causes des migrations et une des causes de tous les autres problèmes internationaux qu’on ne peut pas résoudre actuellement. En Russie, au contraire, les problèmes sont résolues à la racine », a-t-elle poursuivi.
Les forces politiques prorusses en Serbie semblent gagner du terrain avant les élections générales, qui auront lieu le 24 avril. D’après les estimations, leur résultat pourrait changer la direction politique prise par le gouvernement.