À l’occasion des petits déboires d’Éric Naulleau à la sortie de son dernier ouvrage, pour avoir adressé la parole à des gens pas comme il faut (aValeurs actuelles, pourtant…), le petit Frédéric Haziza prend la plume chez BHL pour rappeler le pedigree de l’homme de gauche qui a fauté.
Les dix ans de la sortie de Dialogues désaccordés, écrit à quatre mains avec Alain Soral, lui permettent d’enfoncer le clou. Naulleau aura eu beau jeu d’affirmer dès la parution qu’il n’avait pas écrit un livre avec Soral mais contre Soral ; ne boxant pas dans la même catégorie, il n’a pas été à la hauteur et ne l’aura jamais envoyé dans les cordes. Résultat : il aura voulu porter la contradiction et se retrouvera à l’arrivée accusé de complaisance… donc de complicité.
Complice des propos sur Pierre Bergé, qui fera interdire le livre suite aux allusions du président d’Égalité & Réconciliation sur l’assassinat du pasteur Doucé. Complice sur la dénonciation du business de la chouinerie shoatique, etc.
Éric Naulleau, qui vient de publier La Faute à Rousseau, un livre où il multiplie les attaques au vitriol contre la députée EELV Sandrine Rousseau, a été évincé du Festival du film de Cabourg où il devait être membre du Jury pour avoir accordé une interview à Valeurs actuelles à propos de son livre. Une censure regrettable, dénoncée haut et fort par Naulleau, mais qui ne doit pas nous empêcher de parler de la face cachée de ce personnage.
Celui qui a longtemps affirmé son engagement à gauche, et même à la gauche de la gauche, est passé depuis longtemps sur l’autre rive. Celle de la droite de la droite. Du côté de chez Éric Zemmour. Chacun le sait.
Ce que l’on sait moins, que l’on a tendance à oublier ou que l’on voudrait, dans certains cas, sciemment occulter, c’est que Naulleau a été co-signataire d’un livre avec le gourou antisémite Alain Soral, condamné à de multiples reprises pour incitation à la haine raciale et antisémitisme.
Dans Dialogues désaccordés, un livre de dialogue publié en 2013 et dédié « à Dieudonné M’Bala M’Bala pour son courage et sa lucidité », les deux hommes faisaient alors, à quatre mains, une belle promotion des idées racistes et « nationales-socialistes » de Soral. Dans ce livre, Naulleau ne trouvait pas grand-chose à redire à la prose antisémite et homophobe de son complice. Il était même son faire-valoir.
Quand Soral, dans ce livre, divague sur l’homosexualité, en parlant de « lien entre homosexualité et pédophilie », quand il ajoute « tu devrais en parler à Pierre Bergé ou à Jack Lang » (page 41) et quand il laisse donc entendre qu’ils seraient tous deux à la fois homosexuels et pédophiles, Naulleau se contente d’ironiser : « Verserais-tu dans la mollesse, serais-tu tenté par la tiédeur de l’âge venant ? Pas une fois dans ta réponse, tu n’établis de lien entre homosexualité et zoophilie. »
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