Le ministre de l’Éducation de droite Jean-Michel Blanquer était l’invité de l’émission Le Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, un partenariat presse-télé-radio, la grande messe du dimanche [10 décembre 2017] soir où l’invité politique est passé au scanner pendant près d’une heure.
Le lecteur vidéo du site de la première radio de France étant une purge en terme de confort de lecture à cause de l’agression publicitaire omniprésente, nous utiliserons la version YouTube – cette plateforme vidéo américaine qui censure sournoisement ERFM – pour les curieux capables de supporter un dispositif aussi mainstream (« courant dominant ») pendant 53 minutes et 42 secondes.
Les médias dans un bel ensemble n’auront retenu que l’interdiction du portable dans les collèges pour la saison 2018, mais le ministre qui torture le ver trotskiste dans la pomme de l’école nationale à chaque sortie a placé une nouvelle mine anti-gauche : l’uniforme à l’école.
« En tant que recteur, j’ai eu parfois l’occasion de prôner le déploiement de l’uniforme dans certains établissements »
Et de citer l’expérience de l’internat de Sourdun en Seine-et-Marne. En gros, un établissement pilote qui a mis le paquet en énergie, idées et moyens pour faire réussir des élèves qui auraient été mal partis ailleurs, c’est-à-dire dans le « public » abandonné.
« Situé au milieu des champs, sur une ancienne base militaire, l’internat d’excellence de Sourdun accueille des élèves dès la sixième jusqu’aux classes préparatoires, la plupart issus des quartiers prioritaires. Cet instrument de l’égalité des chances, créé en 2009 par Nicolas Sarkozy, avait été un temps menacé, en 2013, par le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon, en raison de son coût pour l’État, jugé trop élevé. »
Sacré Peillon, monsieur « la théorie du genre n’existe pas », toujours prêt à foutre en l’air les expériences qui marchent quand elles sentent un peu trop le travail, la discipline, le respect des élèves, la réussite ! Ah, pour un socialiste franc-mac, si on peut se permettre ce pléonasme, un bon élève des quartiers est un élève qui échoue ! Un bon élève est un élève qui déteste la réussite et la France ! Un futur petit franc-mac !
C’est donc à Sourdun que les jeunes ont dû se plier à l’uniforme et à tout ce que ça sous-tend : discipline, horaires, travail personnel, effacement des inégalités, des marques, respect... L’accent à Sourdun est mis par ailleurs sur la culture, les spectacles, et pas des expos de Sophie Calle ou des films avec Gad Elmaleh ou JoeyStarr, non : du théâtre, du spectacle vivant, tout ce qui échappe complètement au parcours d’un élève médian de banlieue. Car au bout du compte, c’est la culture et le langage (évidemment liés) qui font la différence, socialement.
« Aujourd’hui vous avez des élèves en uniforme, qui sont très beaux comme ça, qui sont très heureux de le porter. Ce que l’on doit faire, c’est permettre aux établissements qui le veulent de le développer. Outre-mer, les élèves portent l’uniforme ».
Pour ou contre l’uniforme à l’école ?
L’uniforme est-il le moyen d’effacer les inégalités sociales ? Écoutez les contre-arguments de Sofia Hachemi, formatrice à l’ESPE (École supérieure du professorat et de l’éducation) de Versailles et symbole caricatural du gauchisme appliqué à l’école de la République :
Immersion dans une école où les collégiens portent l’uniforme :
Il faut que Sofia Hachemi se fasse une raison : la méthode qu’elle défend et qu’elle incarne a complètement merdé, ou alors elle n’est pas adaptée au monde d’aujourd’hui. La méthode HMI est faite pour des enfants Bisounours dans le monde simplet du gauchisme manichéen binaire. Il est temps de passer à autre chose.