Un nombre croissant de seniors sont endettés par des prêts étudiants contractés des années plus tôt. Une situation préoccupante due à une situation économique peu florissante, mais aussi au coût des études.
Aux Etats-Unis, il n’est pas rare que les chèques de retraite soient saisis à la source, ou que des octogénaires soient harcelés par les créanciers pour des prêts étudiants souscrits voilà plusieurs dizaines d’années. Selon la Réserve fédérale de New York, les Américains de plus de 60 ans sont encore endettés à hauteur de 36 milliards de dollars [27,4 milliards d’euros] au titre de prêts étudiants. Et plus de 10 % de ces créances sont en souffrance.
Le fait que des seniors ploient encore sous le fardeau de leur prêt étudiant met en lumière ce qu’un nombre croissant de juristes, d’économistes et d’experts financiers considèrent comme une grave défaillance de l’enseignement supérieur aux Etats-Unis : les avantages tant vantés du diplôme universitaire sont de plus en plus contrebalancés par l’augmentation des frais de scolarité et la durée des prêts. Des Américains continuent d’être étouffés par leurs premiers prêts étudiants, d’autres sont handicapés par des crédits souscrits pour reprendre des études en cours de carrière. D’autres encore, très nombreux, ont accepté d’être coemprunteurs pour les prêts de leurs enfants et de leurs petits-enfants afin de les aider à faire face à la flambée des frais de scolarité. La récession est venue aggraver le problème, en rendant les emplois bien payés difficiles à décrocher pour les Américains d’un certain âge – comme pour les jeunes dont ils financent les études. Contrairement à d’autres dettes, les prêts étudiants ne sont pas soldés par la faillite personnelle.
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