L’histoire américaine fourmille de preuves de l’implication de l’administration de Washington dans les plus grands trafics de drogue internationaux : dans les années 60 au Viêt Nam, dans les années 80 en Amérique centrale, dans les années 2000 en Afghanistan et plus récemment au Proche-Orient avec Daech.
Pour ce qui concerne l’Afghanistan, la production d’opium et donc d’héroïne s’est envolée depuis que les Américains ont repris le pouvoir aux Talibans. On sait depuis les années Carter que l’administration US ne veut plus cautionner (officiellement) les sales coups de la CIA des années 50 et 60 (voir le coup d’État en Iran).
C’est pourquoi le service de renseignement extérieur s’est procuré lui-même les moyens de ses opérations « noires » en dealant à grande échelle. Cela permettait d’alimenter les oppositions armées dans les pays qui menaçaient de basculer dans le camp communiste. Il en va de même actuellement en Afrique avec le camp chinois.
Bref, dans le domaine de la morale sur la drogue, l’Amérique est très mal placée. Mais quand on est le gendarme du monde, on a tous les droits. Jusqu’à ce que le monde se retourne contre son gendarme...
Israël se frotte les mains :
Mi-décembre, première salve de l’administration US :
La justice américaine a annoncé jeudi la création d’une unité spéciale. Elle servira à enquêter sur « les individus et réseaux fournissant un soutien au Hezbollah ».
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Cette « équipe sur le financement et le narcoterrorisme du Hezbollah » (HFNT) est chargée « d’enquêter sur les individus et réseaux fournissant un soutien au Hezbollah, et les poursuivre le cas échéant », a précisé le ministère de la Justice dans un communiqué.
Le ministère avait demandé en décembre l’ouverture d’une enquête sur la gestion de la lutte contre le trafic de drogue du Hezbollah (proche allié de l’Iran) par l’administration Obama. Cette dernière était soupçonnée d’avoir entravé les efforts de la police antidrogue afin d’éviter de faire capoter l’accord historique obtenu sur le programme nucléaire iranien.
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Le HFNT « va utiliser tous les outils appropriés pour enquêter activement et poursuivre ceux qui fournissent un soutien financier au Hezbollah afin d’éradiquer les réseaux illégaux qui alimentent le terrorisme et la crise des stupéfiants », a ajouté son adjoint, John Cronan.
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