Ce qu’à dit Marine Le Pen n’était pas un dérapage verbal. Je l’ai écouté en direct, et franchement, cela ne m’a pas choqué le moins du monde. Un Fillon, Bayrou aurait dit ça, aucun journaliste ne l’aurait repris.
D’autre part, les dérapages verbaux du FN ont été au contraire pendant longtemps leur meilleur moyen de communication, puisque c’était leur seule façon d’accéder aux médias.
La référence à Brasillach en 2012 de Le Pen a été faite parce qu’ils patinaient dans la semoule, et Le Pen croyait que cela allait les aider (peut-être que cela a été le cas, d’ailleurs).
Mais Marine Le Pen n’est pas pour cette stratégie, et je suis convaincu qu’à chaque fois qu’elle a soit-disant dérapé (c’est-à-dire 2 fois), c’était contre son gré.
La première fois, c’était sur les prières de rue. Elle avait dit qu’elle ne voulait plus parler de la seconde guerre mondiale (justement pour ne plus être dans cette stratégie de la provocation), d’autant plus qu’il y avait de vrais problèmes actuels en France, dont les prières de rue. Il n’y avait rien de répréhensible dans ce discours en réalité.
Cette fois-ci, je pense qu’elle n’avait pas préparé à l’avance sa réponse, ce qui explique d’ailleurs ces nombreuses hésitations et son discours très flou. Les médias se sont servis de cette ambiguïté à leur avantage...
Quant à Asselineau, il dit tellement de mensonges sur le FN qu’il n’a pour moi plus aucune crédibilité. Et sur ce qu’a dit Ploncard d’Assac sur l’absence de volonté pour Le Pen d’arriver au pouvoir, je me rappelle avoir entendu Jean Marie Le Pen il y a peu, dans une vidéo, qu’il n’avait effectivement pas envisagé la victoire, mais pour une bonne raison : elle était à l’époque impossible ! Il ne pouvait pas décemment envisager de recueillir la majorité des suffrages alors que la majorité des Français le détestaient (à tort) !