Les manifestations propalestiniennes étant associées à un soutien du terrorisme par le gouvernement Darmanin-Bornstein (dès que ça chauffe, Macron disparaît), les représentants de la Palestine en France sont écartés du débat ou, quand ils sont invités, font face à un mur d’agressivité.
Présentée par Le Monde comme une "défenseuse de la cause des femmes palestiniennes", Mariam Abudaqa est surtout une responsable du FPLP, groupe terroriste palestinien responsable de centaines de morts y compris en Europe. @lemondefr s'enfonce dans la haine d'Israël et des Juifs. https://t.co/H53qHgtNRs pic.twitter.com/KsIBBBXSAl
— Clément Weill-Raynal (@CWeillRaynal) October 16, 2023
C’est ainsi que la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa, qui devait effectuer une tournée en France, a été arrêtée à Marseille en vue de son expulsion, écrit marsactu.fr. C’est Darmanin, le chef de la police, qui a fait interpeler la femme politique, qui est désormais assignée à résidence, comme une criminelle en attente de procès. Raison invoquée ? « La menace qu’elle représente pour l’ordre public dans le contexte de vives tensions », texto ! Les sionistes applaudissent.
La députée LFI Ersilia Soudais (en short) avait invité à l’Assemblée Nationale le 9 novembre Mariam Abou Daqqa, chef de file FPLP, organisation sur liste officielle des organisations terroristes de l’UE
Elle devait y présenter le film de propagande « Yallah Gaza » pic.twitter.com/JEuSUDm8of— Destination Télé (@DestinationTele) October 9, 2023
Le 9 novembre prochain est prévu à l'Assemblée Nationale la projection du film "Yallah Gaza". Déjà certains réclament son annulation...
Ce qu'ils ont fait est impardonnable, mais en face ce ne sont pas des anges... pic.twitter.com/9WuizM10Qj
— SILVANO TROTTA OFFICIEL (@silvano_trotta) October 8, 2023
Pour info, Mariam appartient au FPLP, le Front populaire de libération de la Palestine, le mouvement politique de résistance marxiste et nationaliste à l’occupation israélienne que Georges Habache a fondé en 1967. Il est vrai qu’au départ, le FPLP frappait les intérêts israéliens à coups de détournements d’avions, mais jusqu’en 1972 seulement. Ensuite, le mouvement sera intégré dans l’OLP aux côtés du Fatah de Yasser Arafat.
D’où Darmanin tire-t-il de tels ordres ?
De l’Union européenne, qui a décrété, probablement sous pression, que le FPLP était une organisation terroriste.
De manière absolument incroyable, Mariam doit rester dans ses locaux pendant 45 jours avec ordre de pointer chaque jour au commissariat du centre, à 12h30, comme si elle fomentait un attentat, alors que le meurtrier d’Arras a été contrôlé par la DGSI la veille de son crime, et laissé libre, malgré des éléments très inquiétants...
Mais il n’y a pas que Darmanin qui joue le jeu israélien, il y a aussi la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, celle-là même qui vient se plaindre chez Haziza de recevoir des lettres à caractère antisémite. Le Figaro écrit :
Le 9 octobre, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avait décidé d’interdire la venue de cette militante à l’Assemblée, invitée selon la présidence par la députée Ersilia Soudais (LFI) pour intervenir « à l’occasion de la projection d’un documentaire “Yallah Gaza” », le 9 novembre. La députée LFI avait souligné qu’elle invitait Mariam Abou Daqqa pour « son militantisme féministe ».
Ainsi, de manière tout à fait illogique, alors que le FPLP n’est pas le Hamas, qui est un mouvement religieux, la gauche politique palestinienne est associée à la branche militaire du Hamas, aujourd’hui en lutte contre l’armée d’occupation. Selon le même raisonnement, on pourrait associer Meyer Habib à Benyamin Netanyahou et le qualifier de terroriste d’extrême droite, afin de le disqualifier dans le paysage politique français. Sans parler de BHL et des autres, qui soutiennent tous la destruction du camp de concentration de Gaza et la déportation d’un million de malheureux, afin de mettre définitivement la main sur les derniers lambeaux de territoires pas encore colonisés.
Mais la persécution des Palestiniens en France ne s’arrête pas à la rue, elle sévit aussi dans les médias. France Inter, qui est pourtant théoriquement de gauche, fait le jeu du pouvoir d’extrême droite raciste de Tel-Aviv avec un animateur d’origine maghrébine (ses grands-pères étaient de fervents militants de l’indépendance du Maroc), ce qui est croustillant. L’invitée : Hala Abou-Hassira, l’ambassadrice de la Palestine...
Ali Baddou, inquisiteur : « Donc vous êtes solidaire avec le Hamas ! »
Pour les journalistes occidentaux , tout le monde est coupable sauf Israël . Pourquoi éluder la réalité de l'occupation Israélienne des territoires palestiniens ? pic.twitter.com/N1Y4Iu0LWk
— Le jour viendra où le peuple vaincra (@NaphtalineLeBon) October 16, 2023