Décidément, notre ami CopyComic ne lâche pas le steak : il vient encore de prouver (si c’était nécessaire mais les Français ont la tête dure) que l’humoriste préféré des secrétaires était un pilleur de tombes invétéré.
Car Gad tape dans tout : dans le Français, dans l’amerloque, dans le Corse, et même le Marocain. Gad, c’est un aspirateur à vannes, surtout venant des autres. Ce chouraveur infâme vient de se faire piquer par France 3 qui avait diffusé une émission sur Éric Fraticelli, alias Pido, un humoriste régional.
L’émission s’appelle Avec ou sans filtres :
La vanne en question, qui a assuré un wagon entier de fous rire au public féminin de Gad, est la suivante :
« C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres »
France 3 balance :
« Dans les années 90, Gad Elmaleh mettait en scène le spectacle de Tzek et Pido : “C’est une réplique que j’avais improvisée au théâtre du Palais des glaces à Paris et comme c’est Gad Elmaleh qui nous mettait en scène il a piqué la réplique, il s’en est servi dans ces spectacles, même dans La Vérité si je mens”. »
Tiens, même emprunt pour la chanson du film, Ma BM, une parodie de Ma Bohême d’Aznavour, la chanson des feujs qui sont amoureux de leur BMW. Le sketch avait été piqué – pour le coup on sait pas si c’est par Gad, les réalisateurs ou la prod – et intégré dans une des bandes-annonces.
Mais arrêtons là tout début d’antisémitisme : ça commence par une dénonciation et ça finit par une Shoah. Et accordons à Gad le bénéfice du doute, tout le monde peut se tromper, non ? Ou être victime d’une erreur inconsciente, d’un emprunt innocent, d’une hallucination collective personnelle ?
« Non » selon Pido :
« Il se rappelait très bien d’où ça venait. C’est lui qui m’appelait à chaque fois en disant « excuse-moi », c’est sorti comme ça. Mais à force de le connaître on a découvert qu’il faisait ça avec plein d’autres comiques. »
Heureusement que c’est Dieudonné le méchant et Gad le gentil ! Dans le milieu, tout le monde sait depuis toujours que Gad pompe sans vergogne, là est son véritable talent. Il pique à droite, à gauche, au centre, en haut et en bas, il en fait une pâte « personnelle » et livre ça à un public inculte, ni vu ni connu j’t’embrouille et à moi les talbins !
Avec les places, tenez-vous bien, les plus chères du show-biz comique français, là où des artistes plus sociaux comme Dieudonné ou même Roumanoff proposent des places pour les pauvres. Gad, lui, c’est les riches. Pas question d’avoir des pauvres dans son public, il se pourrait sinon qu’il y ait les auteurs qu’il a floués !
Oui mais voilà, avec l’Internet, les archives US qui traînent en ligne, on retrouve vite – même si CopyComic fait un gros boulot – les vannes originelles. Et là, tous les Gad du monde (tu peux la piquer celle-là, c’est cadeau) sont pris la main dans le sac à main (celle-là aussi). L’Internet c’est comme l’ADN pour les voleurs : ça trace les auteurs de forfaits.
Relire les grands classiques qui touchent à l’humour :